Laboratoire d'archéologie du Québec
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Gond. Côté AImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Gond. Côté BImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 4 > Sous-opération C > Lot 33 > Numéro de catalogue 1535

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le gond fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ce gond est un objet en fer fabriqué à la forge. Il est fait d'une tige et d'une tête. Sa tige est droite et de section carrée, fuselée vers son extrémité qui se termine en pointe. Elle est pliée à angle droit pour former une tête faite d'une tige droite et cylindrique, bien qu'inégale sur une face, et terminée par un sommet inégal. Ce gond a pu être importé de France sous la forme d'une barre de fer brut, puis travaillé à la forge sur place, au fort de Ville-Marie. Il peut aussi avoir été fabriqué en France, puis exporté dans la colonie.

Le gond sert à soutenir une penture. La longue tige est fichée dans un cadre de porte, en position horizontale. La tige courte est placée à la verticale vers le haut : elle accueille l'oeil d'une penture en fer, fixée elle aussi en position horizontale sur une porte en bois.

Ce gond a été découvert en 2005 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Des forgerons exercent leur métier dans le fort de Ville-Marie. Les fouilles archéologiques ont d'ailleurs permis de trouver des barres de fer et des objets en cours de production.

Des gonds similaires ont été trouvés sur le site de la mission jésuite de Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons, en Ontario, dans un contexte daté entre 1639 et 1649. Des gonds en fer ont également été trouvés dans la cour du fort Saint-Louis à Québec, dans des contextes datés entre 1636 et 1660, ainsi que sur le site du fort de Pentagouët, au Maine (anciennement en Acadie), dans des contextes datés entre 1635 et 1674. Des traces de travail à la forge ont aussi été découvertes à ces trois endroits.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités de 2005. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2006. 128 p.
FAULKNER, Gretchen Fearon et Alaric FAULKNER. The French at Pentagoet, 1635-1674 : an archaeological portrait of the Acadian frontier. Augusta, Maine Historic Preservation Commission, 1987. 330 p.
KIDD, Kenneth E. The excavation of Ste Marie I. Toronto, University of Toronto Press, 1949. 191 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. « Tome 4, volume 1 : Regards sur la vie des gouverneurs (1620-1834) ». CLOUTIER, Pierre, dir., Michel BRASSARD, Manon GOYETTE, Jacques GUIMONT et Paul-Gaston L'ANGLAIS. Fouilles archéologiques aux Forts et Châteaux Saint-Louis (1620-1871). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2012, s.p.