Laboratoire d'archéologie du Québec
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Serpentin de mousquet. Côté AImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Serpentin de mousquet. Côté BImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 4 > Sous-opération C > Lot 33 > Numéro de catalogue 1539

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le serpentin de mousquet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il a été trouvé sur le site du fort de Ville-Marie

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ce serpentin de mousquet peut avoir été fabriqué en France avec la platine sur laquelle il était ajusté. Il est constitué d'une tige en fer courbée et torsadée. Il se peut qu'il ait été coupé par un armurier, bien que la corrosion puisse aussi expliquer son état partiel.

Le serpentin est une tige mobile servant à tenir la mèche et à l'appliquer sur le bassinet rempli de poudre pour la mise à feu du mousquet. Il est fixé à la platine à un bout, au moyen d'une vis qui traverse l'oeil du serpentin. Au bout opposé, le serpentin est muni d'une tête qui pince la mèche. La portion courbée du serpentin est souvent torsadée, tant pour la décorer que pour lui donner plus de résistance aux chocs.

À l'époque de la Nouvelle-France, les armes longues d'épaule, comme les fusils, sont expédiées dans la colonie depuis la France dans des caisses en bois. Il se peut qu'il en ait été de même avec le mousquet dont faisait partie ce serpentin.

Cet artéfact a été mis au jour en 2003 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort. La platine sur laquelle était ajusté ce serpentin aurait garni un mousquet utilisé par l'un des occupants du fort.

Le serpentin a été trouvé avec des pièces d'armes à feu modifiées ou conservées par l'armurier du fort. Au moins un projectile en plomb pour mousquet a été trouvé dans le fort de Ville-Marie, dans un contexte contemporain de ce serpentin.

Les deux fragments conservés de cet artéfact se sont détachés l'un de l'autre lors de la restauration de l'objet.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités de 2003. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Pointe-à-Callière/Université de Montréal, 2004. 90 p.
DURDIK, Jan, Miroslav MUDRA et Miroslav SÁDA. Armes à feu anciennes. Paris, Gründ, 1981. 255 p.
HAMILTON, T.M. Colonial Frontier Guns. Union City, Pioneer Press, 1987. 176 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.