Montréal

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La boucle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

Cette boucle est un objet en laiton et en fer, vraisemblablement fabriqué en France. Elle était utilisée pour fermer une ceinture ou une courroie ou encore pour garnir un porte-épée. Elle est faite d'un cadre en laiton et d'un ardillon en fer. Le cadre, orné d'un décor simple moulé, est constitué de deux parties de forme ovale séparées par une tige centrale. L'une de ces parties est cassée et manquante. La face du cadre est bombée, alors que son dos est plat.

La boucle est un anneau ou un rectangle métallique muni d'une ou de plusieurs pointes, appelées ardillons, servant à tendre une courroie ou une ceinture. Certaines boucles, comme cet artéfact, peuvent aussi garnir un porte-épée.

La boucle a été mise au jour en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort. Il s'agit de la seule boucle de ce type trouvée sur le site du fort. Les soldats cantonnés au fort de Ville-Marie portaient sans doute un porte-épée et une épée. L'usage de cette boucle serait donc probablement militaire.

Des boucles en laiton similaires, datant de la période se situant entre 1635 et 1674, ont été trouvées sur le site du fort de Pentagouët. Ce dernier était anciennement situé en Acadie et se trouve aujourd'hui dans l'État du Maine, aux États-Unis. Ces boucles constituaient vraisemblablement la garniture d'un porte-épée. Certains porte-épée sont en effet garnis de plusieurs boucles de ce modèle. Toutefois, ils sont souvent antérieurs à 1643.