Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Plomb de sonde. Côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plomb de sonde. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plomb de sonde. Détail de la baseImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plomb de sonde. Détail du trou d'attacheImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plomb de sonde. Détail de l'inscription « XV »Image
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Plomb de sonde. Détail de la marque « X | | | | | X »Image
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 4 > Sous-opération P > Lot 2 > Numéro de catalogue 31

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le plomb de sonde fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il est associé à l'épave du navire « Elizabeth and Mary » (1690), site sur lequel il a été trouvé lors des fouilles subaquatiques.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ce plomb de sonde octogonal porte un trou d'attache au sommet. Une cavité à sa base, remplie de suif, permet de tester la nature du fond marin pour évaluer la possibilité de jeter l'ancre. Cette cavité porte le nom d'« âme de la sonde ».

Les plombs de sonde font partie de l'équipement de base de tous les navires. C'est un instrument de mesure simple et efficace pour évaluer la hauteur de la colonne d'eau sous l'embarcation et pour effectuer une cartographie du fond marin. Pour évaluer la profondeur du fond marin, la sonde était attachée à une corde graduée dont l'unité de base était la brasse, équivalant à 1,83 m. À chaque brasse, il y avait une marque facilement décodable attachée au cordage : par exemple, à deux brasses, une lanière de cuir fendue à deux bouts, à cinq brasses, un morceau de coton blanc, à sept brasses, un morceau d'étamine rouge. Dans d'autres cas, des noeuds étaient tout simplement faits dans le cordage à toutes les brasses.

Les sondes marines sont utilisées depuis au moins le XVe siècle par les marins occidentaux. Les grandes explorations qui marquent la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance ont grandement profité de l'utilisation des plombs de sonde pour dresser les premières cartes marines de nouveaux territoires découverts. C'est aussi grâce à ces plombs de sonde que les pêcheurs ont pu cartographier l'emplacement du banc de morue au sud de Terre-Neuve.

Ce plomb de sonde est découvert lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire ayant fait naufrage en 1690 après le siège de Québec par sir William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord. Ce siège, entrepris en octobre par les autorités coloniales du Massachusetts, se solde par un échec de la flotte anglaise.

Cet artéfact constitue le seul plomb de sonde de la collection à disposer d'une cavité permettant d'y mettre une boule de suif pour récolter des échantillons de sédiments du fond marin.

RÉFÉRENCES

LA ROCHE, Daniel et Michel PLOURDE. Eau : Dans le sillage du temps. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Les Éditions de l'Homme, 2017. 215 p.