Laboratoire d'archéologie du Québec
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Crochets à chaudron. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Crochets à chaudron. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, © Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 16 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 41

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les crochets à chaudron font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils permettent de suspendre une marmite au-dessus d'une source de chaleur et qu'ils sont associés à trois marmites découvertes dans l'épave du « Elizabeth and Mary ».

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les crochets à chaudron se composent de deux tiges de fer à section ronde maintenues par un rivet. Ils servent à suspendre des marmites et des chaudrons au-dessus d'une source de chaleur. Les crochets permettent d'utiliser la marmite même si celle-ci a un ou des pieds cassés. L'ouverture des deux tiges est déterminée par le diamètre du récipient à suspendre.

Au XVIIe siècle, la distance entre la marmite et la source de chaleur est ajustée selon le type de cuisson recherché. La distance est réduite pour saisir et faire bouillir, alors qu'elle est augmentée pour faire mijoter ou simplement tenir au chaud.

Ces crochets à chaudron ont été découverts en 1997 lors de fouilles archéologiques subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique qui faisait partie de la flotte de sir William Phips. Selon certains documents, cette flotte était divisée en trois groupes, chacun comprenant une dizaine de navires. Le « Elizabeth and Mary », qui faisait partie du premier groupe en compagnie du navire amiral « Six Friends », servait de garde-manger à une partie de l'escadre, c'est-à-dire la force de guerre navale. Avant que l'expédition quitte le Massachusetts, un comité de cinq personnes a veillé à pourvoir aux besoins des équipages : denrées pour la traversée, contenants pour transporter l'eau potable et le rhum. Le « Elizabeth and Mary » a fait naufrage en 1690 près de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, à la suite de la vaine tentative de Phips de prendre la ville de Québec.

Ces crochets à chaudron peuvent être associés aux marmites en fonte portant les numéros DiDt-8-16N2-1, DiDt-8-98X1-27 et DiDt-8-16N2-27, qui font partie de la collection archéologique de l'épave du « Elizabeth and Mary ».

RÉFÉRENCES

BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
DUFOUR, Marie et Michèle JEAN. 1690, l'attaque de Québec... Une épave raconte. Montréal, Pointe-à-Callière, Musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2000. 78 p.
STONE, Lyle M. Fort Michilimackinac, 1715-1781: An Archaeological Perspective on the Revolutionary Frontier. Anthropological Series, 2. s.l. Michigan State University Museum, East Lansing, 1974. 367 p.