Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fourneau de pipe à tuyau amovible. Côté AImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fourneau de pipe à tuyau amovible. Côté BImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fourneau de pipe à tuyau amovible. Côté CImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fourneau de pipe à tuyau amovible. Côté DImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fourneau de pipe à tuyau amovible. FoyerImage
Photo : Émilie Deschênes 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fourneau de pipe à tuyau amovible. DessinsImage
Photo : 2004, © Marie-Hélène Daviau

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DcEs-1 > Numéro de catalogue 202

Contexte(s) archéologique(s)

Poste

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fourneau de pipe à tuyau amovible fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il est représentatif des pipes de ce type dotées d'un fourneau en forme de gland renversé sans décor particulier.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Ce fourneau de pipe à tuyau amovible daterait de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. L'objet en pierre comporte un fourneau en forme de gland renversé, sans aucun décor.

Les pipes à tuyau amovible, comme celle dont faisait partie ce fourneau, sont en usage de la deuxième moitié du XVIIe siècle jusqu'au milieu du XIXe siècle. Ce type devient commun au XVIIIe siècle et sa popularité est à son apogée entre 1740 et 1770. Ce modèle en particulier, avec sa forme de gland renversé, est très courant et montre une grande variabilité dans les décors. Il est probablement reproduit par divers fabricants au XVIIIe siècle. Son usage peut correspondre à une utilisation personnelle, mais ce modèle a aussi été un objet commercial qui aurait servi lors des occasions de traite.

La pipe sert à la consommation de narcotiques tels que le tabac ou d'autres mélanges. Elle joue aussi un rôle dans les rituels politiques et commerciaux, notamment lors de la traite des fourrures. Dans certains cas, l'objet permet à son propriétaire d'afficher son appartenance à un groupe culturel particulier.

Ce fourneau a été mis au jour en 1969 ou en 1970 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi , au Saguenay. Il a été trouvé à proximité des restes d'un bâtiment domestique associé probablement à la maison du commis de 1763 ou de 1795.

Le poste de traite de Chicoutimi est établi en 1676, mais le lieu est fréquenté dès le Sylvicole supérieur (1000 à 500 ans avant aujourd'hui) et une présence sur place au XVIIe siècle est également attestée. Le poste fait partie du Domaine du Roy et, au fil des années, le bail est détenu par différents marchands de Québec. Ces marchands engagent des employés qui occupent les lieux tels que le commis, qui assure la gestion du poste. Après la Conquête de 1760, des marchands indépendants prennent en charge le poste jusqu'en 1802, alors que la Compagnie du Nord-Ouest prend le relais. D'autres marchands indépendants gèrent le poste en 1822, puis la Compagnie de la Baie d'Hudson en prend possession en 1831 jusqu'à son abandon complet vers 1856.

D'autres fourneaux similaires, communs et sans décor, ont été trouvés sur le même site. D'autres encore ont été découverts aux Forges du Saint-Maurice à Trois-Rivières, à La Prairie, dans le site patrimonial du Fort-Senneville sur l'île de Montréal et au fort Chambly.

RÉFÉRENCES

DAVIAU, Marie-Hélène. La pipe en pierre dans la société canadienne des XVIIe, XVIIIe, et XIXe siècles. Cahiers d'archéologie du CELAT, 26. Québec, CELAT, 2009. 307 p.
LAPOINTE, Camille. Le site de Chicoutimi : un établissement commercial sur la route des fourrures du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Dossiers, 62. Québec, Ministère des Affaires culturelles, 1985. 254 p.