Laboratoire d'archéologie du Québec
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Couvercle. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Couvercle. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
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Photo : Marie-Annick Prévost 2009, © Ministère de la Culture et des Communications
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Photo : Marie-Annick Prévost 2009, © Ministère de la Culture et des Communications

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-189 > Opération VOÛTE > Numéro de catalogue 278

Contexte(s) archéologique(s)

Voûte

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le couvercle a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de couvercle du milieu du XVIIIe siècle en faïence blanche de grand feu qui soit décoré. Il a aussi été choisi parce qu'il devait s'ajuster sur un pot à fard.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le couvercle en faïence blanche de grand feu est fabriqué en France. Les fleurons peints en bleu et issus des lambrequins rappellent les productions de Rouen des années 1750. Des pots munis de tels couvercles sont fabriqués en porcelaine de France, notamment à Saint-Cloud.

Le couvercle est un élément de fermeture s'adaptant à l'ouverture d'un récipient. D'après son modèle à bouton, son aile à collet et son petit format, ce couvercle pourrait s'ajuster sur un petit pot à fard. Sous Catherine de Médicis (1519-1589), la cour s'installe en France et introduit l'usage du fard blanc et rouge. La céruse est utilisée comme pigment blanc pour les fards et pour faire disparaitre les irrégularités de la peau. La mode disparait avec la Révolution française (1789).

L'artéfact est mis au jour dans la voute de la maison Milot, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Un premier magasin est construit sur cet emplacement en 1647, puis est cédé à Jean Talon en 1663, qui aurait reconstruit le bâtiment en pierre. Celui-ci est détruit par l'incendie de la Basse-Ville de 1682, et les vestiges sont rachetés par Eustache Lambert dit Dumont (1658-1691) en 1687. Il vend la portion nord du terrain au marchand Jean Milot (1624-1699) en 1689 qui y rebâtit une maison en pierre deux ans plus tard. Reconstruite en 1771, elle change ensuite périodiquement de propriétaire et subit plusieurs rénovations au fil des ans. Abimée par deux incendies en 1960 et 1966, elle est acquise en 1969, puis restaurée dans l'esprit de la maison de 1691 dans le cadre du projet de Place-Royale.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.