Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Bol à thé. Côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol à thé. Côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol à thé. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol à thé. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bol à théImage
Photo : Catherine Caron 2009, © Ministère de la Culture et des Communications

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-137 > Opération 3 > Sous-opération C > Lot 2 > Numéro de catalogue 257

Contexte(s) archéologique(s)

Canalisation

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

maritime
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le bol à thé a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple de bol en faïence culinaire utilisé pour la consommation des boissons exotiques en Nouvelle-France.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le bol à thé en faïence culinaire à fond brun est fabriqué en France au milieu du XVIIIe siècle. En effet, l'objet rappelle les productions françaises de Rouen des années 1750.

La faïence culinaire brune a comme particularité de mieux résister à la chaleur que la faïence blanche. Ce bol à thé peut ainsi supporter la température élevée du thé infusé. De manière générale, les récipients fabriqués dans ce matériau peuvent être utilisés sur un potager, qui est un appareil de cuisson en maçonnerie ou en brique aménagé dans la cuisine à proximité de l'âtre. Mis au point au début du XVIIIe siècle, le potager est pourvu de quelques postes de cuisson. Ceux-ci, chauffés avec des braises, permettent d'obtenir des feux de chaleurs différentes.

Le bol à thé est un récipient individuel utilisé pour consommer une infusion préparée à partir des feuilles du théier. Cependant, au XVIIIe siècle, les riches consommateurs de boissons exotiques établis en Nouvelle-France se sont peut-être adaptés à la vaisselle disponible dans la colonie. Les usages spécifiques associés à une forme particulière ne sont donc peut-être pas toujours respectés et il n'est pas exclu que ce bol serve aussi à la consommation du chocolat et du café. Ce bol à thé est probablement accompagné d'une soucoupe fabriquée dans le même matériau.

L'artéfact est mis au jour dans une canalisation, sur le site du marché Finlay, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Le site, déjà utilisé au temps de la préhistoire, accueille vers 1785 des quais ainsi que quelques bâtiments. Une halle en bois est construite peu après 1816, et est détruite par un incendie en 1836. Reconstruite l'année suivante, elle est nommée « marché Finlay ». De 1851 à 1906, la halle est en pierre et en brique. Une partie du site est transformé en stationnement au XXe siècle, qui devient la place de Paris en 1987.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.