Laboratoire d'archéologie du Québec
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Cuvette. Vue généraleImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
CuvetteImage
Photo : Marie-Annick Prévost 2008, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Couche stratigraphique 1 > Numéro de catalogue 952

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La cuvette a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car son étude pourrait enrichir les connaissances des réseaux d'échanges de la première modernité (du XVIe au XVIIIe siècle).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La cuvette de pot à eau en faïence est fabriquée en Europe dans la première moitié du XVIIIe siècle. Ce bassin circulaire à bord déversé sur pied présente un décor « a compendiario », consistant en trois cercles concentriques peints en bleu et jaune. Ce type de décor est en vogue à la fin du XVIIe siècle. Cependant, son origine demeure incertaine. Différents spécialistes avancent des origines en Espagne et en France, sans faire consensus.

La cuvette est un récipient utilisé pour les soins du corps. Celle-ci serait associée à un pot à eau orné d'un décor similaire peint sur sa panse, sur la face opposée à l'anse. À l'époque de la Nouvelle-France, le pot est rempli d'eau, qui est ensuite versée dans la cuvette pour la toilette matinale. L'eau provient du puits, lorsqu'il s'en trouve sur la propriété, sinon elle est puisée dans le fleuve. À cette époque, la toilette quotidienne se résume à laver à l'eau les parties du corps exposées, notamment les mains et le visage.

L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

POTHIER, Louise, dir. Fragments d'humanité : Pièces de collections. Archéologie du Québec. Montréal, Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal/Éditions de l'Homme, 2016. 151 p.