Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Crachoir. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Crachoir. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Crachoir. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Crachoir. Détail du manche creuxImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
CrachoirImage
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 227

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le crachoir en faïence a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un rare exemple de ce type d'objet.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le crachoir en faïence est fabriqué en France au cours du premier quart du XVIIIe siècle, car il est orné de décors naturalistes peints en bleu qui présentent des similitudes avec les productions de Nevers des années 1700 à 1725. Le décor sur le manche, consistant en des enroulements chinois exécutés d'un trait hésitant, est inspiré de la porcelaine japonaise de la fin du XVIIe siècle.

Le crachoir est un récipient individuel utilisé pour recevoir les crachats. Son manche creux permet d'en collecter le contenu. Les crachats sont examinés par le médecin afin de déceler les rhumes, les asthmes, les pleurésies, les péripneumonies, la phtisie, certaines fièvres et bien d'autres maladies et infirmités, comme mentionnés dans l'Encyclopédie de Diderot. L'examen des crachats s'accorde avec la théorie des humeurs, qui constitue l'une des bases de la médecine occidentale jusqu'à la fin du XIXe siècle.

L'objet serait utilisé par Charles Perthuis (1664-1722), riche marchand décédé en 1722 dans sa maison du secteur de Place-Royale à Québec.

L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.