Laboratoire d'archéologie du Québec
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Soupière. Côté AImage
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Soupière. Côté BImage
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Soupière. Côté CImage
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Soupière. Côté DImage
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Soupière. DessusImage
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Soupière. DessousImage
Photo : Véronique Marengère 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Soupière. Vue généraleImage
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-187 > Numéro de catalogue 9D

Contexte(s) archéologique(s)

Cour intérieure

Région administrative

Capitale-Nationale

MRC

Québec

Municipalité

Québec

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La soupière a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple de soupière du XVIIIe siècle en faïence culinaire à fond brun.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La soupière en faïence culinaire à fond brun est fabriquée en France au milieu du XVIIIe siècle, car elle est ornée d'un décor peint qui rappelle les productions de Rouen des années 1750. Ce type de faïence brune ornée de coulisses d'émail est dit « faïence jaspée » par les spécialistes. Le palier interne situé près du bord indique que cette soupière est dotée à l'origine d'un couvercle, aujourd'hui manquant.

La faïence culinaire brune a comme particularité de mieux résister à la chaleur que la faïence blanche. Les récipients fabriqués dans ce matériau peuvent être utilisés sur un potager, qui est un appareil de cuisson en maçonnerie ou en brique aménagé dans la cuisine à proximité de l'âtre. Mis au point au début du XVIIIe siècle, le potager est pourvu de quelques postes de cuisson. Ceux-ci, chauffés avec des braises, permettent d'obtenir des feux de chaleurs différentes. Cet appareil est partie intégrante de la cuisine nouvelle, un mode d'alimentation qui rompt avec les traditions médiévales jusqu'alors prédominantes en Nouvelle-France. Comme son nom l'indique, la soupière est un récipient à deux anses, habituellement couvert, utilisé pour le chauffage sur le potager et le service à table de la soupe. En France, cette forme circulaire est considérée comme un « pot à oille », un ragout espagnol fait de viandes et de légumes. Ce nom n'était pas usité en Nouvelle-France, la population lui préférant le terme « soupière ».

L'artéfact est mis au jour dans la cour intérieure de la maison Le Picart, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. L'année de construction initiale de ce bâtiment est inconnue, mais il est reconstruit en 1763, puis à nouveau en 1818. La maison abrite durant plus d'un siècle l'hôtel Blanchard, inauguré en 1844. Lourdement abimé par les incendies du 5 mars 1960 et du 13 avril 1966, le bâtiment est démoli en 1971, puis reconstruit dans le cadre du projet de Place-Royale.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.