Navette à encens

Cette navette à encens a été découverte sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Le fort est construit en 1642, pour y abriter les pionniers et pionnières d’une nouvelle mission catholique à établir sur l’île de Montréal, sous la gouverne de Paul de Chomedey de Maisonneuve et de Jeanne Mance. Le fort de Ville-Marie est érigé à l’intersection de la rivière Saint-Pierre (aujourd’hui canalisée) et du fleuve Saint-Laurent.

Il sera agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve.

Il est fort probable que cet objet ait été utilisé à l’époque du fort, qui comprenait une chapelle.

RÉCITS AUDIO

SUJETS COMPLÉMENTAIRES

Les communautés religieuses+

La navette à encens est un objet religieux utilisé pour transporter l’encens jusqu’à l’encensoir lors des célébrations religieuses, notamment la messe. Cet objet a la forme d’une barque semi-pontée. Il présente à l’avant une proue à gorge, qui sert probablement à retenir la chainette reliée à la cuillère utilisée pour puiser l’encens et le déposer dans l’encensoir.

Le projet de fondation du fort est d’abord parrainé par la Société Notre-Dame de Montréal, qui a pour principal objectif d’honorer Dieu et de convertir les Autochtones.

Marguerite Bourgeoys arrive en 1653. Elle sera fondatrice de la Congrégation Notre-Dame de Montréal, première congrégation religieuse féminine non cloitrée en Amérique du Nord.

Artisanat+

Cette navette à encens est en terre cuite commune vernissée de la Saintonge. Ce matériau décoré aux oxydes colorés est rare dans la collection du fort de Ville-Marie. Ce type de céramique, qui est de qualité supérieure, exige des procédés de fabrication élaborés. Il s’agit probablement d’un article de valeur, moins luxueux que les navettes en cuivre ou en argent. La production de navettes en terre cuite commune vernissée de la Saintonge semble cesser avec la fin du 17^e siècle.