Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bouchon de carafe. Côté AImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bouchon de carafe. Côté BImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-4 > Opération 30 > Sous-opération G > Lot 9 > Numéro de catalogue 1394

Contexte(s) archéologique(s)

Incendie
Institutionnel
Parlement

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

domestique
commerciale
technologique
institutionnelle

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le bouchon de carafe a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la consommation de boissons alcoolisées et de l'utilisation de carafes au parlement de la province du Canada entre 1844 et 1849. En outre, il offre un exemple de l'utilisation de la forme dite « oeil-de-boeuf » pour ce type d'objet au XIXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le bouchon de carafe de type « oeil-de-boeuf » en verre taillé est fabriqué en Grande-Bretagne entre 1780 et 1849. Il sert à fermer l'ouverture du goulot étroit d'une carafe. Cette dernière permet la conservation et la présentation à table de boissons alcoolisées qui renferment des particules en suspension, notamment le vin. Le contenant associé au bouchon est parfois appelé carafe à liqueur ou décanteur. Les boissons alcoolisées y sont transvidées à partir d'une bouteille ou d'un tonneau à l'aide d'un robinet, rendant le service à table plus raffiné. Les carafes peuvent également être utilisées pour le service de l'eau, mais elles sont alors munies d'un bec verseur et sont dépourvues de bouchon. À table, l'eau est consommée telle quelle ou elle sert à diluer des alcools comme le vin ou le rhum.

Le bouchon de carafe a été mis au jour lors des fouilles archéologiques de 2017 dans les décombres de l'aile nord-ouest du parlement. Avant l'incendie du 25 avril 1849, des appartements étaient aménagés au sous-sol de cette partie du bâtiment. Le rez-de-chaussée accueillait quant à lui de nombreux bureaux. À l'étage se trouvaient la Chambre de l'Assemblée législative, les bureaux du président et du greffier ainsi qu'un fumoir. L'utilisation de carafes à la buvette du parlement était probablement commune, mais la découverte de ce bouchon dans un secteur différent du bâtiment suggère un usage extérieur à la salle à manger. Par exemple, le bouchon a pu être utilisé sur une carafe dans le fumoir du parlement ou sur les tables des bureaux des greffiers ou du président de l'Assemblée.

RÉFÉRENCES

Ethnoscop inc. Fouilles, sondages et surveillance archéologique sur la Place d'Youville Ouest, site du Marché-Sainte-Anne-et-du-Parlement-du-Canada-Uni (BjFj-4). Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière/MCCQ/Ville de Montréal, 2018. 78 p.
Ethnoscop inc. Le site archéologique du Marché-Sainte-Anne-et-du Parlement du Canada-Uni. Synthèse. Rapport de recherche archéologique [document inédit], 2019. s.p.
JONES, Olive R. et E. Ann SMITH. La verrerie utilisée par l'armée britannique de 1755 à 1820. Études en archéologie, architecture et histoire. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, 1985. 143 p.
MCNALLY, Paul. Verrerie de table au Canada, 1700-1850. Histoire et Archéologie, 60. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1982. 164 p.