Laboratoire d'archéologie du Québec
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Jeton. AversImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jeton. ReversImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jeton. Avers, vue de détailImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Jeton. Revers, vue de détailImage
Photo : Sébastien Martel 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-4 > Opération 23 > Sous-opération A > Lot 21 > Numéro de catalogue 464

Contexte(s) archéologique(s)

Incendie
Institutionnel
Parlement

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

domestique
commerciale
technologique
institutionnelle

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le jeton fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de l'utilisation de jetons au parlement de la province du Canada entre 1844 et 1849 et de la variété des moyens d'échange et de paiement utilisés. Il trouve également sa place dans la collection archéologique de référence du Québec par son rôle d'évocation d'un marchand de Québec, J. Shaw & Co. , en activité au milieu du XIXe siècle.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le jeton en cuivre est frappé à la presse et mis en circulation en 1837 par le commerçant John Shaw de Québec. La pièce d'un diamètre de 2,79 cm présente en relief sur l'avers certains articles offerts chez cet importateur : une pelle, une faux, une théière, un couteau, une fourchette, ainsi qu'un étau d'établi. D'autres exemplaires du même jeton comportent également une scie. Le revers, sans millésime ni décor, porte des informations sur son émetteur : « J. Shaw & Co Importers of Hardwares Upper Town Quebec ».

Le jeton constitue une pièce non officielle, à l'inverse d'une pièce de monnaie. En revanche, sa forme circulaire aplatie, le métal cuivreux dont il est formé et son emploi comme moyen d'échange et de paiement lui en confèrent toutes les apparences. Il est cependant émis par une entité privée, telle l'entreprise de John Shaw. Cette ressemblance aux jetons bancaires d'un sou entraine souvent son utilisation dans différents établissements autres qu'à celui où il devait être employé. En conséquence, la production de ces jetons est éventuellement dénoncée comme frauduleuse. Leur circulation s'interrompt vers 1837-1838.

Le jeton a été mis au jour lors des fouilles archéologiques de 2013 dans les décombres du corps central sud du parlement. Avant l'incendie de 1849, le rez-de-chaussée comportait un grand hall d'entrée. À l'étage au-dessus se trouvaient le bureau du sergent d'arme ainsi qu'une buvette. La bibliothèque de l'Assemblée législative occupait quant à elle le troisième niveau du bâtiment. La monnaie a été l'objet d'une restauration en 2020.

RÉFÉRENCES

CROSS, W.K. The Charlton Standard Catalogue of Canadian Colonial Tokens. Toronto, The Charlton Press, 1995. s.p.
Ethnoscop inc. Le site archéologique du Marché-Sainte-Anne-et-du Parlement du Canada-Uni. Synthèse. Rapport de recherche archéologique [document inédit], 2019. s.p.
Ethnoscop inc. Marché Sainte-Anne/Parlement du Canada-Uni, Montréal (BjFj-4). Campagne de fouilles de 2013. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Quartier international/Pointe-à-Callière/Ville de Montréal/MCC, 2014. 50 p.