Montréal

Montréal

Montréal

L'encrier d'écritoire a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il représente les activités liées au travail des politiciens et des fonctionnaires au parlement de la province du Canada entre 1844 et 1849. En outre, la pièce témoigne de la variété des encriers d'écritoire disponible au XIXe siècle.

L'encrier d'écritoire est fabriqué en Angleterre entre 1775 et 1849. Il est formé d'une céramique fine de type pearlware ou terre cuite fine blanche. La forme tronconique de ce contenant est obtenue par moulage.

L'encrier d'écritoire contient l'encre pour l'écriture à la plume. Il s'insère dans une écritoire portative, dans un plateau-écritoire ou dans la cavité d'un pupitre. La plume est trempée dans l'encrier puis égouttée sur la lèvre pour éviter les taches et les trainées. L'encre offerte à cette époque est noire, bleue, rouge ou verte. Elle est conservée dans des bouteilles de grande dimension pour être transvasée au besoin dans ce type d'encrier.

L'encrier d'écritoire, altéré par la chaleur de l'incendie du 25 avril 1849, appartient à un individu oeuvrant au sein du parlement. Cet objet témoigne de la place prépondérante de l'écrit dans les activités des parlementaires et des fonctionnaires. Les travaux qui s'y déroulent entre 1844 et 1849 génèrent en effet une masse importante de documents. Cela explique l'abondance des contenants à encre dans la collection archéologique du parlement. L'aile nord-ouest où a été mis au jour l'encrier en 2013 accueillait avant sa destruction des appartements au sous-sol et des bureaux au rez-de-chaussée. Au premier étage se trouvaient la Chambre de l'Assemblée législative, les bureaux du président et du greffier, ainsi qu'un fumoir. Trois autres encriers d'écritoire identiques à celui-ci ont été découverts dans l'aile nord-ouest et sud-ouest du bâtiment.