Laboratoire d'archéologie du Québec
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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DcEs-1 > Opération 3 > Sous-opération U > Lot 9

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation, maison

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'oreille de chaudron ou de marmite a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des produits qui circulaient sur les sites associés à la traite des fourrures. Elle a également été choisie parce qu'elle témoigne du recyclage des récipients en métal cuivreux.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'oreille de chaudron ou de marmite est fort probablement fabriquée en Angleterre et date du troisième quart du XVIIIe siècle. Fabriquée en métal cuivreux et en fer, l'oreille complète est munie d'une section de sa broche de renforcement en métal ferreux et est fixée de part et d'autre d'un fragment de rebord et du corps du récipient. Elle est assujettie au corps de la marmite à l'aide de deux rivets. Ses coins supérieurs sont repliés pour former des chanfreins et elle porte dans sa moitié supérieure un trou de suspension central destiné au passage de l'anse.

L'oreille de chaudron ou de marmite sert à supporter l'anse du récipient, qui permet sa préhension lors de la cuisson des aliments ou lors de son transport. De manière générale, les oreilles de chaudron ou de marmite témoignent du recyclage de ces récipients qui, une fois devenus inutilisables, sont récupérés pour la fabrication d'objets divers, tels que des cônes clinquants ou des rivets. Comme seul le corps des marmites ou chaudrons est recyclé, les oreilles sont systématiquement rejetées.

L'objet est mis au jour à l'été 2016 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi. Il a été retrouvé dans la couche d'occupation de la maison du commis. Des oreilles de marmite semblables ont été mises au jour sur de nombreux sites liés au commerce des fourrures.

RÉFÉRENCES

GAGNÉ, Jennifer, Érik LANGEVIN, Gisèle PIÉDALUE et Marylin TREMBLAY. Interventions archéologiques au Poste de traite de Chicoutimi (DcEs-1), 2016. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Saguenay/UQAC, 2017. 136 p.
LIGHT, John D. « Étameur, commerçant, soldat, forgeron: Forge d'un poste de traite sur la frontière, fort Saint-Joseph, Ontario, 1796-1812 ». LIGHT, John D. et Henry UNGLICK. Forge d'un poste de traite sur la frontière, 1796-1812. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1984, p. 3-50.