Le poinçon a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un exemple entier de poinçon en os présentant un très bon état de conservation. Il a également été choisi parce qu'il est représentatif des nombreux outils en os retrouvés sur le site de la Pointe-du-Buisson.

Le poinçon en os serait fabriqué au cours du Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 ans avant aujourd'hui) d'après le contexte de sa découverte. L'objet est aménagé dans un métacarpe ou métatarse de cervidé dont l'extrémité est sommairement travaillée en pointe fine. En effet, ce genre d'os présente une extrémité naturellement pointue. L'os est de forme allongée, mais un peu sinueuse, et il présente une section plutôt plate. À la base se trouve l'épiphyse de l'os qui est en forme de boule. Pour fabriquer le poinçon, l'os est raclé, abrasé et poli pour en accentuer la pointe et lui donner sa forme finale.

Le poinçon est un outil pointu multifonctionnel qui est généralement utilisé pour percer des trous dans divers matériaux comme le cuir. Il peut également remplir d'autres fonctions, comme servir d'instrument pour décorer des poteries, d'aiguille à tatouer, voire être utilisé comme pic à nourriture ou pour d'autres fonctions indéterminées.

Le poinçon est mis au jour en 1967 sur la station Hector-Trudel du site de la Pointe-du-Buisson, situé à Beauharnois, en Montérégie. Il est retrouvé dans une zone de dépotoir datée du Sylvicole moyen tardif (1 500 à 1 000 ans avant aujourd'hui) grâce à deux datations au radiocarbone qui montrent que ce secteur est occupé vraisemblablement entre les années 529 et 776 apr. J. -C. L'artéfact est présentement exposé à Pointe-du-Buisson, Musée québécois d'archéologie.