Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Fragment de piège à mâchoire. Côté AImage
Photo : Chanelle Fabbri, Kory Saganash 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragment de piège à mâchoire. Côté BImage
Photo : Chanelle Fabbri, Kory Saganash 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

FlGr-1 > Opération 26 > Sous-opération F > Lot 6

Région administrative

Nord-du-Québec

MRC

Eeyou Istchee

Municipalité

Chisasibi

Fonction du site

commerciale : poste de traite

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le fragment de piège à mâchoire a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il permet d'illustrer les différentes composantes qui forment un piège à mâchoire et qui sont susceptibles d'être mises au jour sur les sites associés à la traite des fourrures.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le fragment de piège à mâchoire est fort probablement fabriqué au Canada dans la seconde moitié du XIXe siècle. En fer forgé, l'objet se compose d'une plaque de support plate sur laquelle est fixée une bande transversale. Cette dernière, dont l'extrémité est repliée vers le haut, porte à mi-longueur les fragments d'une charnière supportant une bascule de forme circulaire.

Le fragment de piège à mâchoire est une composante d'un objet qui sert au trappage des animaux de taille moyenne. Un tel piège se compose généralement d'une plaque de support servant à supporter les diverses composantes du piège, de deux mâchoires hémicirculaires, d'un ressort, d'une bascule circulaire fixée à l'aide d'une charnière et de sa tige, et d'une gâchette pivotante qui vient s'enclencher dans l'encoche présente sur la tige de la bascule. Les deux trous de fixation carrés percés aux extrémités de la plaque de support permettent d'y fixer les montants servant à maintenir et à assurer la rotation des mâchoires. La bascule permet, une fois la pression nécessaire appliquée, le déclenchement du mécanisme et la fermeture des mâchoires contre la patte de l'animal pour l'empêcher de fuir.

L'objet est mis au jour au cours du mois d'août 2010 sur le site du poste de traite de Fort George se trouvant sur l'île du même nom, située à l'embouchure de la Grande Rivière, dans la municipalité d'Eeyou Istchee Baie-James. Le fragment de piège a été retrouvé dans un cellier qui était aménagé sous le plancher d'un bâtiment érigé près de la seconde maison du chef de poste et qui était utilisé comme bureau avant de servir d'entrepôt et de menuiserie. Le cellier est abandonné et comblé vers la fin du XIXe siècle ou au tout début du siècle suivant.

RÉFÉRENCES

LIGHT, John D. « Étameur, commerçant, soldat, forgeron: Forge d'un poste de traite sur la frontière, fort Saint-Joseph, Ontario, 1796-1812 ». LIGHT, John D. et Henry UNGLICK. Forge d'un poste de traite sur la frontière, 1796-1812. Ottawa, Direction des lieux et des parcs historiques nationaux, Parcs Canada, Environnement Canada, 1984, p. 3-50.
ROY, Christian. Archaeological Salvage on the site of the HBC Precinct of Fort George (FlGr-1), La Grande River, James Bay, Québec. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Cree Nation of Chisasibi and Cree Regional Authority, 2011. 57 p.