Laboratoire d'archéologie du Québec
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Bague. FaceImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague. Vue généraleImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague. DessousImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DdGt-30 > Opération 5 > Sous-opération L > Lot 3 > Numéro de catalogue 70

Contexte(s) archéologique(s)

Magasin

Région administrative

Abitibi-Témiscamingue

MRC

Abitibi-Ouest

Municipalité

Gallichan

Fonction du site

commerciale : poste de traite

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La bague a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle est représentative des artéfacts retrouvés sur les sites associés à la traite de fourrures et qu'elle témoigne des échanges qui avaient cours avec les Autochtones dans ces établissements.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La bague est fabriquée en Europe, possiblement en Angleterre, au cours du troisième quart du XVIIIe siècle. En métal cuivreux et en verre, la bague moulée se compose d'une partie de l'anneau à corps plat surmonté d'un chaton de forme circulaire. Ce dernier est serti d'une pièce de verroterie à corps rond et facetté de couleur vert foncé.

La bague est un objet de parure porté au doigt. Ce type de bague retrouvé sur le site des postes de traite serait principalement porté par les Autochtones, bien qu'il ait pu également être porté par des femmes eurocanadiennes. Toutefois, comme la présence des femmes est rare dans les postes de traite, hormis dans certains cas particuliers comme celui de Fort Michilimackinac qui était beaucoup plus qu'un simple poste, les bagues mises au jour dans la plupart des comptoirs isolés devaient avant tout être destinées aux échanges avec les Autochtones. Cependant, cette hypothèse n'est pas certaine, car la présence d'une femme est attestée au cours du Régime anglais dans le poste de traite où est retrouvée la bague.

La bague est mise au jour au cours de l'été 2002 sur le site du poste de traite de Pano, situé à l'embouchure de la rivière Duparquet en Abitibi. Elle a été retrouvée dans la couche d'occupation la plus récente, celle du Régime anglais (1760-1867), dans le secteur du magasin. Des bagues similaires en laiton et verroterie ont également été découvertes sur le site de Fort Michilimackinac (Michigan) et sont généralement associées à la période britannique.

RÉFÉRENCES

ROY, Christian. Résultats de la deuxième campagne de fouille sur le site de l'ancien poste de traite de « Pano » (DdGt-30), Gallichan, Abitibi-Témiscamingue. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Archéo-08, 2003. 88 p.
STONE, Lyle M. Fort Michilimackinac, 1715-1781: An Archaeological Perspective on the Revolutionary Frontier. Anthropological Series, 2. s.l. Michigan State University Museum, East Lansing, 1974. 367 p.