Laboratoire d'archéologie du Québec
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PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DcEs-1 > Opération 7 > Sous-opération H > Lot 20

Contexte(s) archéologique(s)

Magasin

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le sceau à ballot a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car ses inscriptions en alphabet cyrillique témoignent de la provenance et de la nature diverses des produits disponibles dans les postes de traite. Ce type de sceau est très rare dans les collections archéologiques associées au contexte de postes de traite du Québec.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le sceau à ballot est fabriqué en Russie en 1771 et porte sur ses faces des inscriptions en alphabet cyrillique en relief, accompagnées de « N41 », « NP », » HP12H » et l'année « 1771 ». En plomb, l'objet se compose d'un disque muni de deux perforations parallèles à ses faces et dans lesquelles venait s'insérer, à l'origine, un fil de fer.

Le sceau à ballot est un objet utilisé pour signifier que les marchandises ont été examinées et approuvées et pour sceller leur emballage, assurant à leur destinataire que celui-ci n'a pas été ouvert durant le transport. Ce sceau servait à sceller les ballots de lin, à confirmer leur qualité et à attester que les taxes avaient été prélevées par l'empire russe avant son exportation. Les inscriptions estampées permettent d'identifier la nature du produit, le nom de l'inspecteur et l'année d'inspection, les initiales du propriétaire ou de son agent et finalement la quantité de produit présente dans le ballot. Selon les données disponibles, tous les sceaux portant les lettres « NP » et datant d'avant 1829 étaient destinés à des ballots de lin. Les lettres « HP » correspondent aux initiales du propriétaire du produit ou de son agent, alors que l'inspecteur en poste se nommait K. Arvkovtsev.

Le sceau à ballot est mis au jour à l'été 2017 sur le site patrimonial du Poste-de-Traite-de-Chicoutimi. Il a été retrouvé dans la couche d'occupation du magasin du poste qui était en activité entre 1702 et 1828, et vient confirmer l'étendue des diverses sources d'approvisionnement à l'époque de la traite des fourrures.

RÉFÉRENCES

DODD, Ged. The PeaceHavens Project [En Ligne]. http://www.peacehavens.co.uk/
PIÉDALUE, Gisèle. Interventions archéologiques au Poste de traite de Chicoutimi (DcEs-1), 2017. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ville de Saguenay/UQAC, 2018. 142 p.