Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Cône clinquant. Côté AImage
Photo : Patricia Lachapelle 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cône clinquant. Côté BImage
Photo : Patricia Lachapelle 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cône clinquant. Extrémité supérieureImage
Photo : Patricia Lachapelle 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Cône clinquant. Extrémité inférieureImage
Photo : Patricia Lachapelle 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CaFe-7 > Opération 1 > Sous-opération Y > Lot 3 > Numéro de catalogue 6

Contexte(s) archéologique(s)

Maison longue
Village autochtone

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le cône clinquant a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il a été retrouvé dans un secteur démontrant une activité artisanale de fabrication d'objets à partir de retailles de matériaux européens en alliage cuivreux.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le cône clinquant est fabriqué en Amérique du Nord à partir d'une retaille de métal cuivreux de forme trapézoïdale qui est enroulée pour lui donner une forme conique. Cette retaille provient d'un objet européen recyclé, possiblement un chaudron, un récipient couramment échangé avec les Autochtones.

Le cône clinquant est un objet de parure qui peut être utilisé sur les vêtements, dans les cheveux ou sur un lacet de cuir. Ils permettent de produire des sons, comme un effet de grelot, entre autres lors des danses et des cérémonies. Avant l'utilisation du métal, ce type de parure sonore était fabriqué à partir de coquillages découpés en diverses formes ou utilisés tels quels. Des fragments de sabots de cervidés ou des ossements variés pouvaient également être utilisés.

Le cône clinquant est mis au jour en 2012 sur le site du fort Abénakis, à Odanak. Il est retrouvé avec des artéfacts datant d'entre 1700 et 1759 dans une zone qui démontre une activité artisanale de recyclage d'objets européens, majoritairement en alliage cuivreux.

Afin de situer l'occupation du site du fort Abénakis, certaines datations ont été réalisées au moyen d'analyses au carbone 14. Elles ont été effectuées sur des fragments de charbon et des grains de maïs carbonisés retrouvés dans certaines fosses du site. Les analyses ont révélé différentes datations, dont la plus ancienne se situe entre 1522 et 1620 (1571 ± 49). Ces résultats suggèrent que le fort Abénakis a été occupé en continu par les W8banakiak (Abénaquis), possiblement à compter des années 1522 ou un peu plus tard. L'occupation s'est ensuite poursuivie jusqu'à l'arrivée des Français dans la région, qui y établissent une mission en 1704. Bien que cette dernière ait été incendiée en 1759, l'occupation du site par les W8banakiak (Abénaquis) s'est tout de même poursuivie et elle perdure encore aujourd'hui.

RÉFÉRENCES

DALLAIRE-FORTIER, Coralie. Une étude technologique des ornements abénakis de la période de contact et de la période historique amérindienne retrouvés sur le site archéologique d’Odanak. Université de Montréal, 2016. 134 p.
PLOURDE, Michel et Geneviève TREYVAUD. Les Abénakis d’Odanak, un voyage archéologique. Odanak, Musée des Abénakis, 2017. 127 p.
PRINDLE, Tara. Native American Technology and Art [En Ligne]. http://www.nativetech.org
STONE, Lyle M. Fort Michilimackinac, 1715-1781: An Archaeological Perspective on the Revolutionary Frontier. Anthropological Series, 2. s.l. Michigan State University Museum, East Lansing, 1974. 367 p.
TREYVAUD, Geneviève. Reconstruction des technologies de production métallique employées par les artisans européens et amérindiens du XVIe au XVIIIe siècle au Canada. Université Laval, 2013. 291 p.