Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments de bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs ». Faces externesImage
Photo : Olivier Lalonde 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs ». Faces internesImage
Photo : Olivier Lalonde 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs ». Recollage temporaireImage
Photo : Olivier Lalonde 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEw-1 > Numéro de catalogue 1962-2

Contexte(s) archéologique(s)

Fort
Militaire

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments de bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs » ont été sélectionnés pour la collection archéologique du Québec, car ils sont associés à un contenant qui témoigne de la consommation d'alcool sur les sites militaires de la Nouvelle-France, dont le site du fort Jacques-Cartier.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les fragments de bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs » correspondent à un contenant en verre soufflé fabriqué en France entre 1730 et 1759. L'objet est incomplet, car il ne subsiste que deux fragments correspondant à une partie de la base et de l'amorce du corps de la bouteille. Ces éléments permettent d'identifier le contenant comme étant du type « pot de fleurs », qui est caractérisé par une base plus étroite que l'épaule. L'objet est en verre de couleur vert foncé dans lequel sont visibles des bulles d'air.

La bouteille à boisson alcoolisée est un contenant utilisé pour la conservation, le vieillissement, le transport et le service du vin. Cette bouteille est vraisemblablement utilisée au fort Jacques-Cartier et son contenu est consommé par les militaires occupant le fort.

Le fort Jacques-Cartier est construit à la fin du mois de septembre 1759, suivant la chute de la ville de Québec. Ce fort sert de lieu d'hivernement pour les troupes françaises, ainsi que de base pour des expéditions de reconnaissance dans les environs de Québec afin de déterminer les positions des troupes britanniques ennemies et ainsi nuire aux préparatifs de leur campagne militaire suivante. Le site sert également de centre stratégique pour les préparatifs d'une contre-attaque sur la ville de Québec prévue au printemps 1760 et connue sous le nom de la bataille de Sainte-Foy. Malgré la victoire française, la ville n'est pas reprise, et les troupes retournent au fort Jacques-Cartier avant d'être dispersées sur d'autres fronts. Seule une garnison demeure au fort, jusqu'à la capitulation de Montréal en septembre 1760. Les Français sont alors évacués par les troupes britanniques victorieuses.

Les fragments de bouteille à boisson alcoolisée de forme « pot de fleurs » ont été mis au jour lors de fouilles archéologiques réalisées en 1962 sur le site du fort Jacques-Cartier à Cap-Santé, près de Québec. Bien que la provenance archéologique précise de l'objet soit inconnue, due aux méthodes d'enregistrement des données archéologiques qui étaient différentes à l'époque, il est évident que cette bouteille a été apportée sur le site par les troupes françaises. En effet, puisque le fort Jacques-Cartier n'a été occupé que l'espace d'une année, il ne fait aucun doute que les objets retrouvés proviennent d'un contexte archéologique daté entre 1759 et 1760. Une patine dorée est visible sur presque toute la surface de l'objet. Elle est causée par une réaction chimique avec un oxydant qui a provoqué la dégradation du verre.

RÉFÉRENCES

CHOUINARD, Alain. CeEw-1, Fort Jacques-Cartier. Rapport de la campagne de fouille. Québec, Ministère de la Culture et des Communications, 1999. 97 p.
GAUMOND, Michel. Rapport d'activités sur le site du fort Jacques-Cartier, CeEw-1, rivière Jacques-Cartier, Cap-Santé. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Ministères des Affaires culturelles, 1962. s.p.