Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pipe. Côté gaucheImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pipe. Côté droitImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pipe. Détail du foyerImage
Photo : Julie Toupin 2020, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BhFl-1c

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pipe a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car il s'agit d'un rare exemplaire de pipe non décorée datant du Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui). Elle a également été choisie en raison de son modelage irrégulier.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La pipe serait fabriquée au cours du Sylvicole moyen (2 400 à 1 000 ans avant aujourd'hui). L'objet est modelé en céramique de type autochtone et présente une facture grossière et massive dénuée de décor. Le rebord du fourneau de la pipe est légèrement évasé.

La pipe est un objet servant à la consommation de narcotiques, tels que le tabac ou d'autres mélanges. L'espèce de tabac cultivée par les Autochtones est la « Nicotina rustica », une variété produisant de forts effets narcotiques. En ce sens, certains chercheurs croient que le tabagisme serait davantage un geste rituel ou religieux qu'une activité profane de la vie quotidienne dans la culture autochtone. Outre le tabac, il est possible que d'autres plantes hallucinogènes soient également fumées. Les données ethnohistoriques révèlent que la fabrication des pipes, la culture de tabac et sa consommation relèvent du domaine masculin.

La pipe presque complète est mise au jour en quatre fragments à une date indéterminée sur le site de la Pointe-du-Buisson, localisé dans la municipalité de Beauharnois, en Montérégie. De manière générale, les pipes découvertes sur ce site présentent une décoration plus soignée et un façonnage plus régulier. La plupart du temps, leur pâte est bien pétrie et contient du dégraissant une fois sur deux. Ces éléments suggèrent que cette pipe pourrait être le produit d'un apprenti étant donné sa facture grossière et irrégulière.

RÉFÉRENCES

GATES ST-PIERRE, Christian. Potières du Buisson. La céramique de tradition Melocheville sur le site Hector-Trudel. Collection Mercure - Archéologie, 168. Gatineau, Musée canadien des civilisations, 2006. 319 p.
GIROUARD, Laurent. Station 2, Pointe-aux-Buissons. Les cahiers du patrimoine, 2. Québec, Ministère des Affaires culturelles du Québec, 1975. 157 p.