Laboratoire d'archéologie du Québec
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Éclat retouché. Face AImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Éclat retouché. Face BImage
Photo : Julie Toupin 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BiEx-23 > Numéro de catalogue 580

Contexte(s) archéologique(s)

Campement

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'éclat retouché a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il témoigne de la variété des types d'outils utilisés sur le site Kruger 2 (BiEx-23) au cours du Paléoindien récent ou supérieur (10 000 à 8 000 ans avant aujourd'hui).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'éclat retouché est associé au Paléoindien récent ou supérieur, puisque l'occupation du site sur lequel il est retrouvé est établie entre 10 800 et 8 800 avant aujourd'hui (soit l'équivalent de 8 850 à 6 850 av. J. C. environ). Cet objet est incomplet, puisque la partie lui servant de support est manquante. L'éclat retouché, fabriqué à partir d'un éclat de schiste ardoisier épais, présente un tranchant façonné par quelques retouches sur sa face ventrale. La pierre utilisée pour fabriquer l'outil est vraisemblablement extraite par les occupants du site à la source, puisqu'elle se trouve à une faible distance du lieu de sa découverte.

À cette époque, l'éclat retouché est un outil rudimentaire multifonctionnel servant principalement à découper des matériaux mous tels le poisson ou le cuir. Toutefois, il peut aussi parfois servir à travailler des matières dures tels le bois ou l'os.

Cet éclat retouché est mis au jour au cours de l'été 2015 sur le site Kruger 2 (BiEx-23) à Sherbrooke, en Estrie. Le site, localisé sur un haut plateau rocheux surplombant la rivière Saint-François, consiste en un campement divisé en trois dépôts sablonneux représentant les principales aires d'occupation du site. L'objet provient du secteur d'occupation principale nommé « aire numéro 3 », qui comprend un dépotoir et un important atelier de taille de la pierre. Le tout s'articule autour d'un foyer central. Cet éclat est l'un des nombreux exemplaires d'éclats retouchés de bon calibre qui sont utilisés, puis retrouvés sur le site.

RÉFÉRENCES

CHAPDELAINE, Claude et Éric GRAILLON. Intervention archéologique sur le site Kruger 2 (BiEx-23) de Brompton, été 2015. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Musée de la nature et des sciences de Sherbrooke, 2016. 257 p.