Le racloir à encoches a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il est finement façonné et parce qu'il s'agit d'un outil utilisé pour le travail du bois, de l'andouiller et de l'ivoire durant la période prédorsétienne (4 000 à 2 500 ans avant aujourd'hui).

Le racloir à pédoncule est associé au Prédorsétien ancien (4 000 à 3 000 ans avant aujourd'hui). L'objet en quartzite (chert) de Ramah est aménagé à partir d'une pointe ou d'un couteau. Il est travaillé bifacialement, et la partie distale est façonnée pour former une face oblique. Deux encoches, une de chaque côté, facilitent l'emmanchement du racloir.

Le racloir de pierre taillée est un objet utilitaire multifonctionnel taillé sur une seule face et présentant un tranchant sur au moins l'un de ses côtés. Parfois emmanché, le racloir sert principalement à la préparation du gibier tel le dépeçage, ou au travail de matières dures telles que le bois et l'os. Comme avec la plupart des outils en pierre, les attributs des racloirs varient considérablement. Certains sont très soigneusement conçus avec des pédoncules courts ou des encoches pour l'emmanchement, tandis que d'autres sont des éclats épais relativement peu modifiés ou amorphes.

Le racloir à encoches a été retrouvé en surface de manière fortuite en 1994 sur la partie sud du site archéologique IiDh-2. Le site est situé à l'embouchure de la rivière Sapukkait, près du fjord Alluviaq sur la côte est de la baie d'Ungava. Cet objet constitue un témoin clé de l'évolution des premiers groupes humains au Nunavik, tant pour leurs techniques de fabrication des outils en pierre que pour leur mode de vie et leurs méthodes de chasse.