Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Écorce de bouleau travaillée. ProfilImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écorce de bouleau travaillée. Face externeImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écorce de bouleau travaillée. Face interneImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écorce de bouleau travaillée. Détail de l'extrémité pointueImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écorce de bouleau travaillée. Détail de l'extrémité arrondieImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

EdBt-3 > Numéro de catalogue 1539

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Le Golfe-du-Saint-Laurent

Municipalité

Côte-Nord-du-Golfe-du-Saint-Laurent

Fonction du site

domestique
pêche

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'écorce de bouleau travaillée fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle témoigne du travail du bois à bord des navires ancrés dans l'anse du Petit Mécatina. Ici l'écorce semble avoir été découpée afin de produire un objet utilitaire.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'écorce de bouleau travaillée est un objet sans fonction connue. Elle semble avoir été coupée sur place, à bord d'un navire ancré dans l'anse du Petit Mécatina, au cours du XVIe ou au début du XVIIe siècle. Le morceau à une forme ovoïde, avec une extrémité plus large et arrondie et une extrémité plus serrée et pointue. Il mesure 29,0 cm de longueur et 10,7 cm de largeur maximale. Ses extrémités se sont repliées vers le haut lors du séchage de l'objet.

L'écorce coupée est un témoin du travail du bois qui se faisait à bord des navires basques ancrés dans l'anse du Petit Mécatina. La découpe de ce morceau d'écorce est certainement intentionnelle, quoique l'utilisation à laquelle il était destiné n'est pas connue. La forme, plutôt rudimentaire, rappelle une semelle, mais ce fait n'a aucune incidence sur l'utilisation réellement prévue pour ce fragment, beaucoup plus grand que les véritables semelles en cuir retrouvées sur le site.

L'écorce de bouleau est un matériau travaillé par plusieurs cultures au monde et peut être transformée en une multitude d'objets. En Amérique du Nord de l'époque, l'écorce était un matériau de construction et les Autochtones en fabriquaient des habitations et des canots ainsi qu'une multitude de contenants, dont des paniers. L'écorce pouvait également servir comme linceul dans les sépultures. Elle était aussi utilisée en Europe dans la fabrication d'objets divers. De plus, l'écorce peut servir de support pour l'écriture, le dessin et la peinture.

L'écorce coupée a été trouvée dans un sondage subaquatique situé immédiatement à l'est d'un imposant monticule de pierres de lest. Elle se trouvait dans une couche organique importante attestant du travail des charpentiers sur le navire. Ce dépôt a aussi livré beaucoup de restes alimentaires sous forme d'os d'oiseaux et de coquilles de noix, des marmites pour la cuisson, des fragments d'un gobelet en verre soufflé, des sections de cerceaux de barriques et des chevilles, quelques os de baleine et des os de morue ainsi que des fragments de cordage.

RÉFÉRENCES

FITZHUGH, William W. et Erik PHANEUF. The Gateways Project 2007. Land and Underwater Excavations at Hare Harbour, Mécatina. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Artic Studies Center, 2008. 117 p.