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- PLAN DU SITE
Rebord d'assiette. Face interne
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Rebord d'assiette. Face externe
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
CgEq-5 > Opération 11 > Sous-opération D > Lot 7 > Numéro de catalogue 1
Contexte(s) archéologique(s)
Incendie
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
Le rebord d'assiette a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un exemple d'objet symbolique marqueur de prestige. Il a également été choisi parce qu'il s'agit d'un objet qui peut être rattaché à un personnage historique de la Nouvelle-France, et d'un exemple de commande personnalisée effectuée sur demande.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
Le rebord d'assiette en faïence fait partie d'un récipient fabriqué sur commande en France entre 1733 et 1735. Le marli est orné de broderies qui rappellent les productions de Moustiers-Sainte-Marie. Le rebord présente des armoiries épiscopales peintes en bleu de belle qualité. Le bord uni de cette assiette indique qu'elle est fabriquée avant 1740.
Les armoiries sont composées d'un écu ovale orné d'un blason familial, probablement celui de la famille Dosquet. L'écu est bordé d'une mitre à gauche et d'une crosse tenue debout à droite, et il est surmonté d'une couronne de marquis, elle-même coiffée d'un chapeau pontifical de sinople à au moins 6 houppes de chaque côté et posées en 1, 2 et 3. L'écu ovale est en usage de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle dans les armoiries épiscopales. Ces armoiries appartiendraient à Mgr Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), quatrième évêque de Québec de 1733 à 1739.
En 1721, Pierre-Herman Dosquet part en mission en Nouvelle-France. Aumônier de la congrégation de Notre-Dame à Montréal, il y exerce aussi son sacerdoce. Il retourne en France deux ans plus tard, puis en 1727, Il est consacré évêque de Samos « in partibus » et est fait procureur général des vicaires apostoliques des Indes orientales. En 1729, alors que l'évêque de Québec, Mgr Louis-François Duplessis de Mornay (1663-1741), se trouve en France, Dosquet est envoyé à Québec en tant qu'administrateur du diocèse. Dès l'année suivante, il devient coadjuteur de l'évêque. Jugeant sa situation difficile, il se rend en France en 1732 afin de clarifier la situation du siège épiscopal de Québec. Il y obtient la démission de Mgr Mornay en 1733 et devient le quatrième évêque de Québec. À son retour, il s'installe dans une villa qu'il se fait construire à Sillery et qu'il nomme Samos. Invoquant la maladie et des affaires financières à régler, il retourne en France en 1735. Dès l'année suivante, il envisage de démissionner de son évêché, mais ne signe sa démission qu'en 1739. Remplacé par Mgr François-Louis de Pourroy de Lauberivière (1711-1740), Dosquet occupe ensuite la fonction de vicaire général de l'archevêque de Paris.
L'artéfact est mis au jour sur le site de La Grande Ferme, à Québec, dans un contexte d'incendie de l'habitation en 1759. Un bâtiment, la Ferme d'en-haut, y est construit par la Compagnie de Beaupré au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Mgr François de Laval en reprend ensuite la gestion en 1667 pour subvenir aux besoins du Séminaire de Québec, qu'il vient de fonder. De 1668 à 1685, la maison est allongée, des bâtiments de ferme sont ajoutés et une église est construite, qui sera agrandie en 1725. Après la Conquête (1759), le territoire de La Grande Ferme est morcelé, et la maison est réduite. En 1866, afin de relancer la ferme, la maison est reconstruite et un quai est ajouté pour acheminer les denrées vers le Séminaire. La maison est reconnue monument historique en 1975, puis en 1979, elle devient le Centre d'initiation au patrimoine – La Grande Ferme, ayant pour mission de faire découvrir au public la richesse du patrimoine de la région de Beaupré.
La présence de cette assiette sur le site s'explique de deux manières. Soit Mgr Dosquet s'est rendu sur place avec sa vaisselle armoriée, entre 1733 et 1735, soit il l'a cédée au Séminaire de Québec lors de son départ en 1735.
Les armoiries sont composées d'un écu ovale orné d'un blason familial, probablement celui de la famille Dosquet. L'écu est bordé d'une mitre à gauche et d'une crosse tenue debout à droite, et il est surmonté d'une couronne de marquis, elle-même coiffée d'un chapeau pontifical de sinople à au moins 6 houppes de chaque côté et posées en 1, 2 et 3. L'écu ovale est en usage de la fin du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle dans les armoiries épiscopales. Ces armoiries appartiendraient à Mgr Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), quatrième évêque de Québec de 1733 à 1739.
En 1721, Pierre-Herman Dosquet part en mission en Nouvelle-France. Aumônier de la congrégation de Notre-Dame à Montréal, il y exerce aussi son sacerdoce. Il retourne en France deux ans plus tard, puis en 1727, Il est consacré évêque de Samos « in partibus » et est fait procureur général des vicaires apostoliques des Indes orientales. En 1729, alors que l'évêque de Québec, Mgr Louis-François Duplessis de Mornay (1663-1741), se trouve en France, Dosquet est envoyé à Québec en tant qu'administrateur du diocèse. Dès l'année suivante, il devient coadjuteur de l'évêque. Jugeant sa situation difficile, il se rend en France en 1732 afin de clarifier la situation du siège épiscopal de Québec. Il y obtient la démission de Mgr Mornay en 1733 et devient le quatrième évêque de Québec. À son retour, il s'installe dans une villa qu'il se fait construire à Sillery et qu'il nomme Samos. Invoquant la maladie et des affaires financières à régler, il retourne en France en 1735. Dès l'année suivante, il envisage de démissionner de son évêché, mais ne signe sa démission qu'en 1739. Remplacé par Mgr François-Louis de Pourroy de Lauberivière (1711-1740), Dosquet occupe ensuite la fonction de vicaire général de l'archevêque de Paris.
L'artéfact est mis au jour sur le site de La Grande Ferme, à Québec, dans un contexte d'incendie de l'habitation en 1759. Un bâtiment, la Ferme d'en-haut, y est construit par la Compagnie de Beaupré au cours de la première moitié du XVIIe siècle. Mgr François de Laval en reprend ensuite la gestion en 1667 pour subvenir aux besoins du Séminaire de Québec, qu'il vient de fonder. De 1668 à 1685, la maison est allongée, des bâtiments de ferme sont ajoutés et une église est construite, qui sera agrandie en 1725. Après la Conquête (1759), le territoire de La Grande Ferme est morcelé, et la maison est réduite. En 1866, afin de relancer la ferme, la maison est reconstruite et un quai est ajouté pour acheminer les denrées vers le Séminaire. La maison est reconnue monument historique en 1975, puis en 1979, elle devient le Centre d'initiation au patrimoine – La Grande Ferme, ayant pour mission de faire découvrir au public la richesse du patrimoine de la région de Beaupré.
La présence de cette assiette sur le site s'explique de deux manières. Soit Mgr Dosquet s'est rendu sur place avec sa vaisselle armoriée, entre 1733 et 1735, soit il l'a cédée au Séminaire de Québec lors de son départ en 1735.
Élément(s) associé(s)
Personnes associées : Dosquet, Pierre-Herman (1691 – 1777)
RÉFÉRENCES
Artefactuel. CeEq-5. Le site de la grande ferme. Intervention archéologique 2009. Rapport de recherche archéologique [document inédit], 2010. 58 p.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 211936
Rebord d'assiette
IDENTIFICATION+
Numéro(s)
Numéro archéologique : CgEq-5-11D7-1
Fonctions / usages
L'assiette est un récipient utilisé pour le service et la consommation des aliments.
Matériaux
Céramique - terre cuite fine (Faïence blanche)
Classification(s)
Outils et équipement pour les matériaux > Alimentation : service et consommation des aliments
Lieu(x) de production
Europe > France
Dimensions
Épaisseur (Mesurée / subsistant) : 0,4 cm
Largeur (Mesurée / subsistant) : 2,8 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : 6,3 cm
Technique(s) de fabrication :
Moulé
Technique de décoration
Peint
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Typologie : vers 1750
Contexte archéologique : 1759
Découverte : 2009
DESCRIPTION+
Description
Le rebord d'assiette en faïence blanche de grand feu est lié à un récipient utilisé pour le service et la consommation des aliments. L'objet, fabriqué entre 1733 et 1735, est incomplet et non fragmenté. L'artéfact décoré en camaïeu bleu mesure 2,8 cm sur 6,3 cm et a une épaisseur de 0,4 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Représentation iconographique
Armoirie de Pierre-Herman Dosquet
Intégrité
Objet incomplet (moins de 25% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de fragments
1
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale