Laboratoire d'archéologie du Québec
< RETOUR À LA RECHERCHE
Fragments de bol. Faces externesImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments de bol. Faces internesImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-119 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 7

Contexte(s) archéologique(s)

Glacière
Remblai

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments de bol ont été sélectionnés pour la collection de référence archéologique du Québec, car ils constituent un exemple de faïence anglaise datant des années 1760-1770.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les fragments de bol en faïence font partie d'un récipient fabriqué en Angleterre au XVIIIe siècle. Ce bol copie, tant par sa forme que par son décor peint en bleu sur blanc, les porcelaines de Chine de l'époque. Le récipient présente un décor floral sur sa paroi externe, ainsi qu'un décor linéaire sous son bord interne et un décor indéfini cerné d'un double anneau sur son fond interne. Ce décor évoque également les productions anglaises de Bristol des années 1760-1770.

En raison de son format, ce bol pourrait remplir deux fonctions. Il pourrait s'agir d'un bol à punch de petit format, un récipient utilisé pour la préparation, la consommation ou le service du punch, un breuvage alcoolisé. D'abord connu en Angleterre à la fin du XVIIe siècle, le terme « punch » est dérivé de l'hindi « panch », qui signifie « cinq », en raison des cinq ingrédients qui entrent dans sa composition : eau, thé, citron, sucre et rhum. Le punch est préparé dans le bol et servi chaud. À l'origine, le bol à punch est passé de mains en mains parmi les convives, qui boivent directement dans le récipient. Par la suite, le punch est servi au moyen d'une louche dans une tasse munie d'une anse. Il pourrait également s'agir d'une piscine de grand format, un récipient servant à récolter les résidus de feuilles de thé infusé qui s'accumulent au fond des tasses à thé.

Les fragments de bol sont mis au jour en 2007 dans la glacière du site de la maison Gervaise, à Montréal. Ils sont associés à la vie quotidienne de ses occupants, soit le maître boulanger Charles Gervaise (1658-1753) et sa famille de 1693 à 1753, puis à celle de différentes familles de la petite et de la moyenne bourgeoisie.