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Bague dite « jésuite ». Face
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Bague dite « jésuite ». Vue générale
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
BjFj-18 > Opération 11 > Sous-opération E > Lot 22 > Numéro de catalogue 530
							Contexte(s) archéologique(s)
Domestique
Fosse
Militaire
Redoute
							Région administrative
Montréal
	
							
												
													
							MRC
Montréal
	
							
												
													
							Municipalité
Montréal
	
							
												
													
							Fonction du site
institutionnelle
religieuse
domestique
agricole
							ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La bague dite « jésuite » fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle est représentative du type stylistique « monogramme marial », un décor qui se présente sous de nombreuses variantes et dont la qualité d'exécution varie considérablement à travers le nord-est américain. 
					
							
					SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La bague dite « jésuite » est un modèle de bague estampée-assemblée.  Importé de France, ce modèle aurait été embarqué à Rochefort, une base navale active dès sa construction en 1666.  Le port militaire est approvisionné par les centres de production de l'Angoumois, de l'Aunis, de la Dordogne, de la Saintonge et du Limousin.  C'est par là que transite la plus grande partie des objets offerts aux Autochtones en guise de présents diplomatiques.  Les navires en partance de Rochefort assurent la surveillance et la défense de la Nouvelle-France, en plus de ravitailler les membres de l'administration coloniale, les troupes royales et les divers chantiers royaux. 
La mise en forme de la bague combine plusieurs techniques pour fabriquer la plaque et l'anneau, puis pour les assembler. La fabrication de la plaque débute par la mise en forme au marteau d'une petite masse de métal, appelée flan. Une fois amené à la dimension souhaitée, le flan est placé dans une matrice, nommée étampe. Il s'agit d'un moule en métal qui comporte en creux la forme et le décor de la pièce à produire. Le métal est ensuite frappé pour prendre l'empreinte de la matrice, soit à l'aide d'un marteau, soit à l'aide d'une machine (balancier ou mouton). Cette technique donne simultanément à la plaque une forme ovale et un décor estampé en relief.
Le décor de cet artéfact, le monogramme marial, possède une connotation religieuse ou magico-religieuse. La Vierge est une figure importante de la religion catholique des XVIIe et XVIIIe siècles. Considérée comme la médiatrice par excellence pour accéder au Christ et à Dieu, elle est présentée aux fidèles comme la nouvelle Ève, qui a lavé le péché originel en mettant au monde Jésus. La piété populaire trouve en Marie la plus puissante des protectrices en raison de son lien privilégié avec Dieu et Jésus. Elle est plus particulièrement associée à la protection de l'enfance et de la maternité. La tradition en fait une véritable déesse de fertilité que les femmes implorent pour obtenir la grâce d'être mère. En signe de dévotion, nombreuses sont les femmes qui portent sur elles des objets religieux et des bijoux ornés du monogramme marial. Plusieurs le font aussi pour s'attirer ses bonnes grâces durant leur grossesse et leur accouchement.
En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est un objet de parure porté à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Cette bague est mise au jour en 2005 sur le site du séminaire Saint-Sulpice, dans le Vieux-Montréal. Elle provient d'une fosse à déchets se trouvant à proximité d'une redoute (1654-vers 1684), localisée au-dessus du coteau Saint-Louis, sur la terre de Nicolas Godé fils. L'ouvrage défensif, érigé en 1654 sous les ordres de Maisonneuve, vise à améliorer la défense des habitants de Ville-Marie, en proie à la menace iroquoise. La famille Godé y aurait résidé. La bague dite « jésuite » fait son apparition sur les sites archéologiques nord-américains après 1660 et perdure jusque vers 1730.
							
												
												
													
								La mise en forme de la bague combine plusieurs techniques pour fabriquer la plaque et l'anneau, puis pour les assembler. La fabrication de la plaque débute par la mise en forme au marteau d'une petite masse de métal, appelée flan. Une fois amené à la dimension souhaitée, le flan est placé dans une matrice, nommée étampe. Il s'agit d'un moule en métal qui comporte en creux la forme et le décor de la pièce à produire. Le métal est ensuite frappé pour prendre l'empreinte de la matrice, soit à l'aide d'un marteau, soit à l'aide d'une machine (balancier ou mouton). Cette technique donne simultanément à la plaque une forme ovale et un décor estampé en relief.
Le décor de cet artéfact, le monogramme marial, possède une connotation religieuse ou magico-religieuse. La Vierge est une figure importante de la religion catholique des XVIIe et XVIIIe siècles. Considérée comme la médiatrice par excellence pour accéder au Christ et à Dieu, elle est présentée aux fidèles comme la nouvelle Ève, qui a lavé le péché originel en mettant au monde Jésus. La piété populaire trouve en Marie la plus puissante des protectrices en raison de son lien privilégié avec Dieu et Jésus. Elle est plus particulièrement associée à la protection de l'enfance et de la maternité. La tradition en fait une véritable déesse de fertilité que les femmes implorent pour obtenir la grâce d'être mère. En signe de dévotion, nombreuses sont les femmes qui portent sur elles des objets religieux et des bijoux ornés du monogramme marial. Plusieurs le font aussi pour s'attirer ses bonnes grâces durant leur grossesse et leur accouchement.
En Nouvelle-France, la bague dite « jésuite » est un objet de parure porté à la fois par les Français et les Autochtones. Elle joue également un rôle important dans les relations franco-autochtones.
Cette bague est mise au jour en 2005 sur le site du séminaire Saint-Sulpice, dans le Vieux-Montréal. Elle provient d'une fosse à déchets se trouvant à proximité d'une redoute (1654-vers 1684), localisée au-dessus du coteau Saint-Louis, sur la terre de Nicolas Godé fils. L'ouvrage défensif, érigé en 1654 sous les ordres de Maisonneuve, vise à améliorer la défense des habitants de Ville-Marie, en proie à la menace iroquoise. La famille Godé y aurait résidé. La bague dite « jésuite » fait son apparition sur les sites archéologiques nord-américains après 1660 et perdure jusque vers 1730.
RÉFÉRENCES
MERCIER, Caroline. Bijoux de pacotille ou objets de piété? : les bagues dites « jésuites » revisitées à partir des collections archéologiques du Québec. Cahiers d'archéologie du CÉLAT, 34. Québec, Célat, 2012. 234 p.
								
					
					VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 210436	 
					
					
					
						
							
							
								
									
														
							
								
									
								
														
																		
							
								
									
														
														
														
															
									
														
												
								
									
								
														
								
							
							
															
									
														
								
							
							
																
										
														
														
								
							
							
																
										
														
																
										
														
																
										
																						
								
							
							
								
							
							
								
							
							
							
															
								
										
								
														
																	
									
																	
						    	
							
							
														
														
						
							
							
						
					
					
					
						
																						 
							 							 
															
					
					
					
						
						
							
					
									
						
					
						
							
								
					
									
			 
					
					Bague dite « jésuite »
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Bague à plaque dite « jésuite »
Bague de Jésuite
Bague jésuite
								Numéro(s)
Numéro archéologique : BjFj-18-11E22-530
Autres numéros
Numéro précédent : BjFj-18-11E22-51
								Matériaux
Métal - métaux et alliages cuivreux
								Classification(s)
Objets personnels > Parure
								Lieu(x) de production
Europe > France
								Dimensions
Hauteur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1,1 cm
Hauteur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,6 cm
Largeur, Plaque (Mesurée / intégral) : 1 cm
Largeur intérieure, Anneau (Mesurée / intégral) : 1,7 cm
								Technique(s) de fabrication :
Brasure
Courbé
Martelé
									Inscription(s)
Sur la plaque : M (et) M (ou V) (superposées )
									Technique de décoration
Estampé
									Motif décoratif
Végétal
									Préhistoire/Histoire
historique
	
								
														
														
															
									Dates
Contexte archéologique :  1654 - avant 1685 
Typologie : après 1660 - avant 1730 
Découverte :  2005 
									DESCRIPTION+
Description
La bague dite « jésuite » est un objet de parure en usage entre le troisième quart du XVIIe siècle et le premier tiers du XVIIIe siècle.  Elle est en alliage cuivreux.  L'anneau, légèrement déformé, mesure 1,60 cm de hauteur intérieure sur 1,70 cm de largeur intérieure.  La plaque ovale, légèrement altérée, est ornée d'un décor représentant un monogramme marial formé des lettres « M » et « M » ou bien « M » et « V » superposées. 
														
															Type de fabrication
Artisanal
														
							Représentation iconographique
Monogramme marial
Intégrité
Objet entier (100% de l'objet)
														
															Nombre de biens
1
														
														
						    							 
														 
						LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Collection des Prêtres de Saint-Sulpice de Montréal
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