Laboratoire d'archéologie du Québec
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Écuelle. Vue généraleImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Écuelle. Détail de l'oreilleImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 95 > Sous-opération X > Lot 2 > Numéro de catalogue 2

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'écuelle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a largement contribué à l'identification de l'épave du « Elizabeth and Mary » grâce aux initiales « M », « I » et « S » gravées sur son oreille (poignée). De plus, l'écuelle en étain reflète l'évolution des moeurs à table et le niveau social de son propriétaire.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette écuelle en étain est fabriquée avant 1690 en Angleterre. Ce petit contenant de forme circulaire est pourvu d'une oreille (poignée) fixée au sommet de son bord. L'oreille (poignée) est formée de deux dauphins soutenant un blason dans lequel sont gravées les initiales de ses propriétaires. Le bol de l'écuelle est déformé, fissuré et troué en deux endroits.

L'écuelle est un petit contenant individuel utilisé pour la consommation des aliments. Remplacée par l'assiette au XVIIIe siècle, elle témoigne de l'évolution des moeurs à table. L'écuelle peut être fabriquée dans divers matériaux comme le bois, la céramique, la porcelaine, l'étain ou l'argenterie. La nature du matériau dont elle est faite reflète le niveau socioéconomique de son propriétaire. Ainsi, le fait que cette écuelle soit en étain et fabriquée sur mesure au nom des propriétaires indique le rang social élevé de ces derniers.

Cet artéfact a été mis au jour en 1995 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant fait naufrage en 1690 après le siège de Québec par sir William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

Cette écuelle a largement contribué à l'identification de l'épave grâce aux initiales de ses propriétaires gravées sur son oreille (poignée), soit « M », « I » et « S », pour Increase Moseley et son épouse, Sarah. Increase Moseley était sergent du régiment de Dorchester, qui voyageait à bord du « Elizabeth and Mary ».

Élément(s) associé(s)

Personnes associées : Modsley, Icrease ( – 1690)

RÉFÉRENCES

BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
QUELLIER, Florent. « Culture matérielle et identités sociales au XVIIe siècle ». ANTOINE, Annie, dir. et Cédric MICHON, dir. Les sociétés au XVIIe siècle : Angleterre, Espagne, France. Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006, p. 311-332.