Laboratoire d'archéologie du Québec
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Oreille d'écuelle. Vue généraleImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Oreille d'écuelle. Vue du dessusImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Oreille d'écuelle. Vue du dessousImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Oreille d'écuelle. Vue latéraleImage
Photo : Mathieu Landry 2022, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 15 > Sous-opération C > Lot 9a > Numéro de catalogue 1338

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'oreille d'écuelle fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette oreille d'écuelle est en terre cuite commune vernissée de la Saintonge. Ce matériau décoré aux oxydes colorés est rare dans la collection du fort de Ville-Marie. Ce type de céramique, qui est de qualité supérieure, exige des procédés de fabrication élaborés. Une écuelle en terre cuite vernissée de cette forme mesure en moyenne 13 cm de diamètre au sommet, 6 cm de hauteur et 7,6 cm de diamètre au fond. La production d'écuelles en terre cuite commune vernissée de la Saintonge semble cesser avec la fin du XVIIe siècle.

L'écuelle sert à la consommation d'aliments semi-liquides ou liquides, comme des potages et des soupes. L'utilisation de l'écuelle se maintient tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles.

Cette oreille d'écuelle a été découverte en 2014 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Bien que le contexte archéologique de cet artéfact semble postérieur à 1665, il demeure possible que l'écuelle ait été utilisée à l'époque du fort. L'écuelle a été cassée en de nombreux fragments, comme l'indique le petit format des tessons trouvés.

Une écuelle en terre cuite vernissée ainsi que deux écuelles en faïence blanche ont été trouvées dans la cour intérieure du fort de Ville-Marie.

Par ailleurs, quelques écuelles en terre cuite commune vernissée verte de la Saintonge ont été trouvées dans le site patrimonial de l'Habitation-Samuel-De Champlain à Québec, dans des contextes datés entre 1608 et 1624 ainsi qu'entre 1633 et 1688.

RÉFÉRENCES

Ethnoscop inc. Domaine de Callière / Fort Ville-Marie. 214, Place d'Youville (BjFj-101). Fouilles archéologiques 2014. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal/Ville de Montréal/MCCQ, 2015. 105 p.
HUGONIOT, Jean-Yves. Terres de Saintonge : l'art de la poterie, XIIe-XIXe siècle. Paris, Somogy Éditions d'art, 2002. 151 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Analyse de la collection archéologique pour fins d’interprétation, site BjFj-101, Fort de Ville-Marie / Domaine de Callière. [Document inédit], Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, 2015. 107 p.
MOUSSETTE, Marcel et Françoise NIELLON. L'Habitation de Champlain. Collection Patrimoines, série Dossiers, 58. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1985. 531 p.