Laboratoire d'archéologie du Québec
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Platine de moraillon. FaceImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Platine de moraillon. DosImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Platine de moraillon. Détail du moraillonImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BjFj-101 > Opération 8 > Sous-opération A > Lot 26 > Numéro de catalogue 413

Contexte(s) archéologique(s)

Fort

Région administrative

Montréal

MRC

Montréal

Municipalité

Montréal

Fonction du site

commerciale : poste de traite
religieuse
militaire
domestique
entreposage
halte, lieu de surveillance
agricole
institutionnelle
commerciale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La platine de moraillon fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle a été trouvée sur le site du fort de Ville-Marie.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La platine de moraillon est un objet en fer fabriqué à la forge. Elle a pu être importée de France ou forgée sur place, au fort de Ville-Marie. Elle se compose d'une plaque rectangulaire présentant un décor à ses extrémités. Cette plaque est percée de deux trous de fixation, situés de part et d'autre de l'étrier central.

La platine de moraillon est un élément fixe qui sert à maintenir un moraillon en position fermée. Elle est fixée au moyen de deux vis ou de deux clous sur une pièce en bois. Elle constitue la partie mâle d'un mécanisme de fermeture composé de deux parties. L'autre partie, aussi fixée sur du bois, est mobile et percée d'une ouverture rectangulaire qui se glisse dans l'étrier de la platine fixe. Un petit cadenas en métal se glisse dans l'étrier, une fois la partie femelle du moraillon insérée dans l'étrier, afin de garder le meuble fermé et barré.

En raison de son petit format, cette platine de moraillon se fixe sur une petite pièce de mobilier, comme un coffre, afin d'en protéger le contenu au moyen d'un cadenas. La platine est fixée sur la face du coffre, du côté extérieur et en position horizontale, alors que la partie mobile du système de fermeture est fixée sur le couvercle. La platine n'a pas été arrachée de la pièce en bois, mais enlevée, puisqu'elle n'est pas tordue ni cassée.

Cet artéfact a été découvert en 2006 sur le site du fort de Ville-Marie, à Montréal. Ce fort est construit en 1642, agrandi en 1643 et abandonné à partir de 1665, à la suite du départ de Paul de Chomedey de Maisonneuve, l'un des fondateurs de Ville-Marie. Le contexte archéologique de l'objet semble postérieur à 1665, mais il demeure possible qu'il ait été utilisé à l'époque du fort.

Des forgerons exercent leur métier dans le fort de Ville-Marie. Les fouilles archéologiques ont d'ailleurs permis de trouver des barres de fer et des objets en cours de production.

Des platines similaires ainsi qu'un moraillon pouvant s'ajuster sur une platine de ce genre ont été trouvés sur le site de la mission jésuite de Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons, en Ontario, dans un contexte daté entre 1639 et 1649. Des traces de travail à la forge y ont aussi été découvertes.

RÉFÉRENCES

BÉLANGER, Christian et Brad LOEWEN. Fouilles archéologiques dans l'îlot Callière à Montréal, BjFj-101. Rapport d'activités 2006. Rapport de recherche archéologique [document inédit], MCCQ/Ville de Montréal/Université de Montréal, 2008. 144 p.
KIDD, Kenneth E. The excavation of Ste Marie I. Toronto, University of Toronto Press, 1949. 191 p.