Laboratoire d'archéologie du Québec
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Meule à main. Côté AImage
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule à main. Côté BImage
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule à main. Côté CImage
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule à main. Côté DImage
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule à main. DessusImage
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Meule à main. DessousImage
Photo : Julie Toupin 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 4 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 702

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La meule à main fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle semble indiquer la présence d'alliés autochtones à bord du navire « Elizabeth and Mary ». Les Algonquins de la Nouvelle-Angleterre utilisent une meule à main de ce type au cours du Sylvicole supérieur (1000 à 500 ans avant aujourd'hui).

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La meule à main, en pierre naturelle, est un outil à usages multiples. Les populations autochtones s'en servent pour moudre ou écraser des grains, des céréales comme du maïs et des fèves de haricots. L'outil s'utilise alors sur une meule dormante, qui est une grande pierre plate. La meule à main peut aussi servir à produire du feu par friction. De même, elle peut servir de percuteur, comme en témoignent les traces d'usure, de bouchardage et d'enlèvements de pierre présentes sur cette meule.

Cette meule est typique de celles qu'employaient les populations autochtones du nord-est au cours du Sylvicole supérieur (1000 à 500 ans avant aujourd'hui), surtout au sein des groupes sédentaires.

Cet artéfact a été découvert en 1997 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'expédition de Phips regroupait environ 2300 hommes de la Nouvelle-Angleterre et 50 guerriers autochtones de la colonie de Plymouth. Cette meule à main a pu appartenir à l'un de ces 50 guerriers autochtones d'origine algonquine. L'épave du « Elizabeth and Mary » se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

RÉFÉRENCES

CHAPDELAINE, Claude. Le site Mandeville à Tracy : variabilité culturelle des Iroquoiens du Saint-Laurent. Signes des Amériques, 7. Montréal, Recherches amérindiennes au Québec, 1989. 295 p.
PLOURDE, Michel. L'exploitation du phoque à l'embouchure du Saguenay par les Iroquoiens de 1000 à 1534. Collection Mercure, 171. Ottawa, Presses de l'Université d'Ottawa, 2013. 274 p.