Laboratoire d'archéologie du Québec
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Paroi de contenant. Face externeImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Paroi de contenant. Face interneImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Paroi de contenant. Détail de la pâteImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Paroi de contenantImage
Photo : Catherine Caron 2008, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 62

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La paroi de contenant en faïence a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle pourrait être liée à un pot à posset ou à un sucrier de la première moitié du XVIIIe siècle fabriqué en Europe.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La paroi de contenant en faïence fait partie d'un objet qui est fabriqué dans la première moitié du XVIIIe siècle en Hollande ou en Angleterre.

En effet, la forme et le décor de cet objet rendent son identification difficile. D'abord, le décor d'inspiration chinoise ornant cet objet représentant un oiseau sur une branche, est fréquemment repris sur la faïence des Pays-Bas, puis sur celle d'Angleterre. Cependant, le traitement des feuilles, différent des productions anglaises de l'époque malgré certaines qui sont traitées en rhomboïde, suggère qu'il s'agirait davantage d'une production hollandaise. La comparaison avec des rebuts de fabrication trouvés sur des sites de production apporterait de nouveaux éléments de réponse. En attendant, l'origine de cet objet reste à préciser.

Ensuite, compte tenu de sa forme cylindrique, de son épaule angulaire et de son diamètre estimé de 13 cm, ce contenant pourrait être un pot à posset ou un sucrier. Le « posset » est une boisson chaude britannique populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il est fait à base de lait caillé avec du vin ou de la bière, souvent épicé, qui est souvent utilisé comme remède. Tant l'Angleterre que les Pays-Bas produisent le contenant pour en consommer. Il est fabriqué en métal et en faïence, et est habituellement pourvu d'un couvercle pour conserver la chaleur du contenu. Pour sa part, le sucrier à deux anses, aussi fabriqué en Hollande au XVIIIe siècle, est d'un diamètre légèrement supérieur au pot à posset et il est pourvu d'un large sommet plat sur lequel repose un couvercle.

L'artéfact est mis au jour dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.