Laboratoire d'archéologie du Québec
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Saladier. Vue générale, côté AImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Saladier. Vue latérale, côté BImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Saladier. Vue latérale, côté CImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Saladier. Vue latérale, côté DImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Saladier. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Saladier. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Saladier. Détail des trous de suspensionImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
SaladierImage
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 13

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le saladier a été sélectionné pour la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un bel exemple de saladier orné d'un décor polychrome de bordure à réserves et à panier fleuri central.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le saladier en faïence est fabriqué en France vers 1730, car il rappelle les productions de Rouen de ces années. De plus, le décor ornant le saladier est directement inspiré des porcelaines de Chine de la Famille verte, développée sous le règne de Kangxi (1661-1722) et disponible jusque dans les années 1730. D'ailleurs, la classification des porcelaines chinoises par famille est développée par Albert Jacquemart au milieu du XIXe siècle, et identifie la couleur d'émail dominante.

Ce contenant de forme carrée aux coins arrondis apparait en Europe au cours du second quart du XVIIIe siècle, et il sert spécifiquement au service des salades servies durant les repas. En France, la consommation de la salade verte s'impose après la mort de Louis XIV, en 1715.

L'objet garnit probablement la table de la salle à manger du riche négociant Joseph Perthuis (1714-1782), qui habite la demeure familiale de Place-Royale de 1741 à 1750.

L'artéfact est mis au jour dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, qui est détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis (1664-1722) en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.