Laboratoire d'archéologie du Québec
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Assiette montée. Vue généraleImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette montée. DessousImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette montée. DessusImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette montée. Détail de la marqueImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Assiette montéeImage
Photo : Marc-André Grenier 1998, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-61 > Opération 1 > Sous-opération L > Numéro de catalogue 80

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'assiette montée en faïence a été sélectionnée pour la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un rare exemple de ce type d'objet.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

L'assiette montée en faïence est fabriquée en France entre 1700 et 1725, car elle est ornée d'un décor de lambrequins peint en bleu de belle qualité qui rappelle les productions de Lille du début du XVIIIe siècle.

L'assiette montée est un plateau doté d'un pied utilisé pour présenter des boissons, incluant des verres, des carafes, des gobelets ou des boissons chaudes exotiques comme le chocolat, des éléments décoratifs tels que des fleurs ou des fruits placés en pyramides, ou encore des pâtisseries. À la fin du XVIIe siècle, cet objet est identifié en France en tant que soucoupe, puisqu'il supporte notamment des coupes de vin. Il n'est cependant pas certain que ce terme soit utilisé en Nouvelle-France. Des représentations anciennes illustrent cet objet déposé sur une petite table, tel un guéridon, pour le service individuel d'alcools fins et de boissons chaudes exotiques. Il peut aussi être tenu en main par un domestique, pour la distribution de verres à vin lors de réceptions.

Cette assiette appartient probablement à Charles Perthuis (1664-1722), riche marchand décédé en 1722 dans sa maison du secteur de Place-Royale à Québec.

L'artéfact est mis au jour en 1975 dans les latrines de la maison Perthuis, dans le secteur de Place-Royale, à Québec, dans un contexte archéologique daté entre 1699 et 1750. Construite par les Sulpiciens en 1644, la maison abrite d'abord un magasin, détruit lors de l'incendie de la Basse-Ville en 1682. Une nouvelle maison est érigée sur les ruines, et est plus tard vendue au marchand Charles Perthuis en 1699. Le bâtiment change ensuite périodiquement de propriétaire et de vocation et fait l'objet de diverses rénovations. Entre 1970 et 1973, le ministère des Affaires culturelles acquiert le bâtiment, pour le céder plus tard à des propriétaires privés.

RÉFÉRENCES

AUGER, Réginald, Caroline GIRARD, Laetitia MÉTREAU et Jean ROSEN. « Pour une typologie stylistique chrono-thématique des faïences françaises retrouvées dans les anciennes colonies d'Amérique (XVIIe-XVIIIe s.) ». Canadian journal of archaeology / Journal canadien d'archéologie. Vol. 40, no 2 (2016), p. 268-296.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.
L'ANGLAIS, Paul-Gaston. Les modes de vie à Québec et à Louisbourg au milieu du XVIIIe siècle à partir de collections archéologiques. Collection Patrimoines, série Dossiers, 86. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1994. s.p.
LAPOINTE, Camille. Trésors et secrets de Place-Royale : aperçu de la collection archéologique. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1998. 217 p.