Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe triangulaire à pédoncule évasé. Face AImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à pédoncule évasé. Face BImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe triangulaire à pédoncule évasé. ProfilImage
Photo : Hendrik Van Gijseghem 2019, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BhFl-1j

Contexte(s) archéologique(s)

Campement
Domestique

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe triangulaire fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car elle constitue un exemple représentatif d'une variété de pointes caractéristiques de la phase laurentienne de l'Archaïque récent (5 500 à 3000 ans avant aujourd'hui), soit le type « Vosburg ».

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

La pointe triangulaire à pédoncule évasé de type « Vosburg » est un objet servant probablement à armer un projectile pour la chasse, voire pour la guerre, mais il peut éventuellement servir comme couteau. La pointe est faite dans une matière siliceuse de qualité moyenne qui correspond probablement à de la cornéenne.

La pointe est découverte sur un site occupé périodiquement entre l'Archaïque récent laurentien (5 500 à 4 200 ans avant aujourd'hui) et le Sylvicole supérieur (1 000 à 450 ans avant aujourd'hui). Comme elle est retrouvée en surface, elle ne présente pas de contexte archéologique et il est difficile d'en savoir beaucoup à son sujet.

L'artéfact est mis au jour sur le vaste site de Pointe-du-Buisson en 1992, lors d'une inspection visuelle de la station des Trois-Buttes. Le site est un lieu de passage et d'occupation très important durant la préhistoire et la fréquentation du site s'étend sur environ 5 000 ans. Toutefois, la station des Trois-Buttes se situe plus en retrait des secteurs d'occupation principaux et elle semble avoir toujours agi comme lieu d'établissement et d'activités secondaires.

Comme indiqué précédemment, la pointe est faite d'une matière première ressemblant beaucoup à la cornéenne du mont Royal (Montréal). D'autres sources de cornéenne produisent une matière similaire, mais celle du mont Royal est la plus proche du site de Pointe-du-Buisson, donc la plus susceptible d'avoir été celle exploitée. Bien que de qualité moyenne, cette matière a été abondamment utilisée dans la région et il est donc probable que le tailleur ayant fabriqué la pointe soit d'abord passé par le mont Royal pour prélever de la matière première. Si cette hypothèse s'avère fondée, il est difficile de déterminer si la pointe est fabriquée directement à la carrière, lors du déplacement du tailleur ou une fois arrivée à Pointe-du-Buisson. Il est également possible que les différentes étapes de sa fabrication se soient échelonnées en divers lieux et que l'objet soit acquis par échange avec un autre groupe.

RÉFÉRENCES

CLERMONT, Norman. Les surprises de la Pointe-du-Buisson, interventions de 1992. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Université de Montréal, Département d'anthropologie, 1993. 17 p.