Laboratoire d'archéologie du Québec
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Vase à parement et à crestellation. Vue généraleImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Vase à parement et à crestellation. Vue de dessusImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Vase à parement et à crestellation. Détail décor, face externeImage
Photo : Alain Vandal 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

BlFo-a

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

L'objet fait partie de la collection archéologique de référence du Québec, car il constitue un rare exemple de vase complet retrouvé au Québec, et comme dans le cas de plusieurs autres, il s'agit d'une trouvaille fortuite subaquatique. Il s'agit d'un vase de style huron-wendat, de faible volume, qui a dû se perdre lors d'un accident sur le lac des Seize-Îles, dans les Laurentides.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le vase à parement et à crestellation est fabriqué entre 1400 et 1660, à la période du Régime français (1534-1760), et sert principalement à la cuisson des aliments. Il peut également servir au transport.

L'objet est mis au jour en 2013, complet, par un plongeur qui le trouve au fond du lac des Seize-Îles, dans les Laurentides.

Il s'agit d'une production huronne-wendate typique, comme le montrent la crestellation en tourelle et la décoration qui lui est associée (une incision verticale bien marquée, flanquée d'empreintes horizontales).

Une telle trouvaille au fond d'un lac témoigne vraisemblablement d'un accident de navigation en canot. Le fait qu'une production huronne-wendate se retrouve à cet endroit des Laurentides, relativement loin des principaux axes de circulation que sont les grandes rivières qui se déversent dans l'Outaouais, témoigne possiblement de liens qu'entretiennent les populations algonquines locales (dans ce cas-ci, les Weskarinis) avec les Hurons-Wendats. Sans nier que l'objet peut avoir été apporté sur place par les Hurons-Wendats eux-mêmes, il est plus probable, dans ce cas, qu'il s'agisse d'un objet acquis des Hurons-Wendats, mais transporté et utilisé par les Weskarinis qui habitent cette partie des Laurentides au cours de la fin de la préhistoire et du début de la période historique.