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Québec

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Les fragments de vase à parement et à crestellation font partie de la collection archéologique de référence du Québec, car ils forment un récipient qui témoigne des relations entre les autochtones et les équipages français de Cartier et de Roberval sur le site de la colonie du cap Rouge entre 1541 et 1543. De plus, cet objet constitue un élément typologique d'intérêt dans la tradition de la poterie iroquoienne de l'est de la vallée du Saint-Laurent, car le contexte archéologique tardif dont il est issu est très précis.

Les fragments de vase à parement et à crestellation proviennent d'un contexte daté d'entre 1541 et 1543 dans la région de Québec. La production de cette céramique iroquoienne chevaucherait la période du Sylvicole supérieur tardif (650 à 450 ans avant aujourd'hui) et le Régime français (1534 à 1760). L'artefact sert principalement à la cuisson des aliments, mais peut également servir à leur préparation et à leur entreposage.

Le vase provient du fort d'en haut érigé au sommet du promontoire de Cap-Rouge et occupé par les troupes de Jacques Cartier (vers 1491-1557) et de Jean-François de La Rocque de Roberval (vers 1495-1560) de 1541 à 1543. Le site Cartier-Roberval constitue le seul site archéologique connu de l'incursion des explorateurs Cartier et Roberval dans la vallée du Saint-Laurent et de leurs hivernements entre 1541 et 1543. Les fragments de vase ont été trouvés dans une couche perturbée, ils peuvent donc dater de l'occupation du fort ou de peu de temps après l'abandon des lieux par les Français. Il s'agit du seul exemplaire de poterie iroquoienne du Saint-Laurent qu'il est possible de dater aussi tardivement. Il est donc intéressant de pouvoir associer cet artefact à une fourchette de temps si précise. Ce constat permet de confirmer le caractère très tardif des styles élaborés de décorations comportant des ponctuations au roseau et un rare appliqué horizontal sur l'épaule fortement ornée.

Quelques taches de suie sur la surface témoignent de son utilisation reliée à la cuisson. Les fragments sont découverts en 2007 et en 2008. Une restauration est faite par le Centre de conservation du Québec (CCQ) en 2009. L'analyse de certains objets similaires a été effectuée en 2009.