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Monture et fourreau d'épée. Vue générale
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fourreau d'épée
Photo : Jacques Beardsell 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Monture d'épée. Côté A
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Monture d'épée. Côté B
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
LOCALISATION
PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+
Provenance archéologique
DiDt-8 > Opération 12 > Sous-opération N > Lot 2 > Numéro de catalogue 3
Contexte(s) archéologique(s)
Épave
Région administrative
Côte-Nord
MRC
Manicouagan
Municipalité
Baie-Trinité
ÉVALUATION D'INVENTAIRE+
La monture et le fourreau d'épée font partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'ils entrent dans la catégorie des épées de prestige de second ordre. Le port de l'épée est un privilège de la noblesse, mais cet artéfact indique que l'épée appartenait à un membre pauvre de l'aristocratie bostonnaise, peut-être à l'un des trois caporaux du régiment de Dorchester.
SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+
Synthèse historique
La monture et le fourreau d'épée, fabriqués avant 1690, sont liés à une arme blanche utilisée pour la guerre. D'une longueur de 17,0 cm et d'une largeur de 7,4 cm, la monture d'épée comprend un pommeau en fer cannelé, une fusée en bois filigranée de quillons incomplets et de pas-d'âne ainsi qu'une coquille en fer en forme de « 8 ». La coquille est repliée et décorée de cylindres piquetés en relief. Le fourreau comprend trois fragments en bois, dont le plus long mesure 81,5 cm. Selon la forme de ce fourreau, la lame insérée est très étroite.
Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand.
La monture et le fourreau d'épée appartenaient probablement à une rapière ou une épée de cour. Plus courte que la rapière, l'épée de cour sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire, mais elle revêt surtout une fonction d'apparat.
La rapière d'estoc est une arme courante entre la fin du XVe siècle et la fin du XVIIe siècle. L'épée de cour, utilisée au corps à corps, est un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie. Plus courte que son ancêtre et conçue pour l'estoc, elle est reconnaissable à sa garde en figure de huit.
Cette monture et ce fourreau d'épée sont découverts en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord.
La collection archéologique du « Elizabeth and Mary » comprend quelques exemples d'épées et de rapières d'estoc en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres en fer qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches de rapières d'estoc et d'épées faites en laiton appartiennent plutôt aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.
Pendant tout le XVIIe siècle, l'Allemagne domine dans le domaine de la fabrication d'épées en raison de l'excellent acier qui y est produit. Ni la France ni l'Angleterre ne parviennent à égaler la qualité de l'acier allemand.
La monture et le fourreau d'épée appartenaient probablement à une rapière ou une épée de cour. Plus courte que la rapière, l'épée de cour sert à frapper d'estoc, c'est-à-dire à enfoncer la pointe dans le corps de l'adversaire, mais elle revêt surtout une fonction d'apparat.
La rapière d'estoc est une arme courante entre la fin du XVe siècle et la fin du XVIIe siècle. L'épée de cour, utilisée au corps à corps, est un intermédiaire chronologique entre la rapière et l'épée. L'épée de cour est une arme créée dans la deuxième moitié du XVIIe siècle et utilisée jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Elle est associée directement aux officiers et aux membres de l'aristocratie. Plus courte que son ancêtre et conçue pour l'estoc, elle est reconnaissable à sa garde en figure de huit.
Cette monture et ce fourreau d'épée sont découverts en 1996 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave a été trouvée au fond de l'anse aux Bouleaux, à Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord.
La collection archéologique du « Elizabeth and Mary » comprend quelques exemples d'épées et de rapières d'estoc en laiton munies de fusées filigranées au fil d'argent et de coquilles décorées de motifs baroques. Certaines coquilles sont plutôt décorées de représentations de personnages mis en scène. La collection comprend aussi quelques épées rustres en fer qui peuvent être associées aux miliciens. Les manches de rapières d'estoc et d'épées faites en laiton appartiennent plutôt aux officiers et aux membres de l'aristocratie bostonnaise.
RÉFÉRENCES
BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BERNIER, Marc-André. « La guerre du golfe : étude nomothétique de la stratégie navale en Nouvelle-France à travers les épaves du golfe du Saint-Laurent ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 85-103.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
VOIR LA FICHE DU RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC 209051
Monture et fourreau d'épée
IDENTIFICATION+
Autre(s) nom(s)
Poignée d'épée
Numéro(s)
Numéro archéologique : DiDt-8-12N2-3
Autres numéros
Numéro Parcs Canada : 57M12N2-3
Fonctions / usages
L'épée est une arme blanche de guerre utilisée au corps à corps. Le fourreau d'épée est un étui dans lequel se glisse la lame de l'épée. Plus courte que la rapière, l'épée de cour sert à frapper d'estoc lors des duels, mais elle revêt surtout une fonction d'apparat.
Matériaux
Métal - métaux et alliages ferreux (Fer)
Matières organiques - solides fibreux (Bois)
Métal - métaux et alliages cuivreux
Matières organiques - solides souples (Cuir)
Classification(s)
Outils et équipement de science et technologie > Armement : arme blanche
Lieu(x) de production
Europe
Dimensions
Largeur (Mesurée / subsistant) : 7,4 cm
Longueur (Mesurée / subsistant) : entre 17 et 81,5 cm
Technique(s) de fabrication :
Assemblé
Filigrané
Forgé
Percé
Taillé
Préhistoire/Histoire
historique
Période
Le Régime français (1534 à 1760)
Dates
Naufrage : 1690
Découverte : 1996‑08‑08
DESCRIPTION+
Description
La monture et le fourreau d'épée, fabriqués avant 1690, sont liés à une arme blanche utilisée pour la guerre. D'une longueur de 17,0 cm et d'une largeur de 7,4 cm, la monture d'épée comprend un pommeau en fer cannelé et une fusée en bois filigranée. Le fourreau comprend trois fragments en bois, dont le plus long mesure 81,5 cm.
Type de fabrication
Artisanal
Intégrité
Objet incomplet constitué de plusieurs fragments recollés ou non (25% à 75% de l'objet)
Nombre de biens
1
Nombre de parties composantes
2
Nom des parties composantes
Fourreau d'épée
Monture d'épée
Nombre de fragments
36
LIEU DE CONSERVATION+
NOM DE L'ORGANISME
Laboratoire et Réserve d'archéologie du Québec
ADRESSE
1825, rue Semple
MUNICIPALITÉ
Québec
MRC
Québec
RÉGION ADMINISTRATIVE
Capitale-Nationale