Laboratoire d'archéologie du Québec
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Carreau. Côté AImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Carreau. Côté BImage
Photo : Julie Toupin 2017, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

LOCALISATION

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

DiDt-8 > Opération 8 > Sous-opération M > Lot 2 > Numéro de catalogue 98

Contexte(s) archéologique(s)

Épave

Région administrative

Côte-Nord

MRC

Manicouagan

Municipalité

Baie-Trinité

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Le carreau fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'il composait le matériel de bord du navire « Elizabeth and Mary ». Il a pu servir de fondation au four en brique de la cuisine du navire ou encore servir de sous-plat pour les chaudrons ou les poêlons chauds.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Le carreau de forme quasi circulaire est en ardoise, une pierre plate de couleur gris métallique. L'ardoise est une pierre sédimentaire souvent employée comme couvre-sol. Sur un navire, l'ardoise est particulièrement utile dans la cuisine. Elle est employée comme couvre-plancher et support au four. L'ardoise permet d'isoler le plancher de bois de la source de chaleur. Le carreau a aussi pu servir de sous-plat pour les chaudrons ou les poêlons chauds. Il a également pu faire partie d'un ensemble de pierres en ardoise servant de fondation au four en brique de la cuisine, vraisemblablement située dans la proue du navire.

Le carreau a été découvert en 1997 lors de fouilles subaquatiques réalisées dans l'épave du « Elizabeth and Mary », un navire britannique ayant sombré en 1690 lors du siège de Québec par William Phips. L'épave se situe au fond de l'anse aux Bouleaux, non loin de Baie-Trinité, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

Les navires comprennent une cuisine qui dispose d'une source de chaleur pour cuire les aliments et préparer les repas de l'équipage. La source de chaleur est généralement un brasero ou un foyer, mais sur un navire de bois, elle constitue un énorme danger. Par conséquent, le bois qui compose le navire doit être protégé de cette source de feu. Différents matériaux sont utilisés, comme la céramique, la brique et la pierre, dont l'ardoise.

Selon certains auteurs, 9 morceaux d'ardoise, 15 briques et 56 fragments de brique sont liés au four du bord du « Elizabeth and Mary ». Une structure de brique aurait possiblement été érigée par-dessus une fondation de tuiles d'ardoise pour former un foyer, probablement ouvert par le haut afin de recevoir, entre autres, des chaudrons et des grilles.

RÉFÉRENCES

BERNIER, Marc-André, dir. L'épave du Elizabeth and Mary (1690). Fouilles archéologiques : Rapport d'activités 1997. Rapport de recherche archéologique [document inédit], Parcs Canada, 2008. 64 p.
BRADLEY, Charles, Phil DUNNING et Gérard GUSSET. « Material culture from the Elizabeth and Mary (1690): individuality and social status in a late 17th-Century New England assemblage ». ROY, Christian, dir. Mer et monde : questions d'archéologie maritime. Archéologiques, Collection Hors-série, 1. Québec, Associations des archéologues du Québec, 2003, p. 150-170.
DUNNING, Phil. « The Wreck of "Elizabeth and Mary" ». Revista de Arqueología Americana. No 23 (2004), p. 187-213.