Laboratoire d'archéologie du Québec
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Pointe losangique. Face AImage
Photo : Alain Vandal 2016, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe losangique. Face BImage
Photo : Alain Vandal 2016, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Pointe losangique. ProfilImage
Photo : Alain Vandal 2016, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

GhGk-63 > Numéro de catalogue 600

Contexte(s) archéologique(s)

Habitation de surface principale

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

La pointe losangique fait partie de la collection archéologique de référence du Québec parce qu'elle représente la variante façonnée, mais identique, de la pointe losangique réalisée en schiste argileux. Cette pointe atteste du génie des peuples arctiques et de leur grande flexibilité.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Cette pointe losangique en chert date du Dorsétien classique (2200 à 1500 ans avant aujourd'hui). Cet objet lié à la chasse inclut une cannelure distale. Abandonnée alors que seule son extrémité est cassée, cette pointe est découverte en 1991 sur le site GhGk-63, près de la communauté de Kuujjuarapik dans la baie d'Hudson, l'un des sites dorsétiens localisés le plus au sud de l'Arctique. Les pointes losangiques, généralement confectionnées en schiste argileux, peuvent aussi être réalisées en roches cryptocristallines, comme dans le cas de cette pointe en chert.

Cet artéfact témoigne avant tout du fait que les Dorsétiens font partie des groupes humains ayant développé l'une des technologies les plus avancées du travail des roches pour la conception d'outils. Les Dorsétiens possèdent donc un profond bagage de connaissances résultant de la longue évolution de l'humanité, un fait bien illustré par la pointe losangique façonnée en chert.

Les archéologues soulignent le savoir-faire des peuples de l'Arctique, capables de réaliser un même outil, mais de manière entièrement différente, afin de satisfaire un même besoin. Comme pour les pointes triangulaires, la technique du coup de cannelure est souvent identifiée sur ces pointes. En observant les changements technologiques du Prédorsétien récent (3000 à 2500 ans avant aujourd'hui) et du Groswater (2500 à 2200 ans avant aujourd'hui) jusqu'au Dorsétien classique (2200 à 1500 ans avant aujourd'hui), les chercheurs se demandent s'il n'y aurait pas une filiation évolutive de la pointe de type « box-base » jusqu'à la pointe losangique, qui ont toutes les deux possiblement servi de couteau. Cette évolution a pu se poursuivre jusqu'à la pointe à pédoncule qui va caractériser le Dorsétien récent (1500 à 1000 ans avant aujourd'hui).