Laboratoire d'archéologie du Québec
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Fragments d'assiette. Faces internesImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments d'assiette. Faces externesImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments d'assiette. Détail de la pâteImage
Photo : Joey Leblanc 2018, Creative Commons 4.0 (by-nc-nd) Pointe-à-Callière, Cité d'archéologie et d'histoire de Montréal
Fragments d'assietteImage
Photo : Catherine Caron 2008, © Ministère de la Culture et des Communications

PROVENANCE ARCHÉOLOGIQUE+

Provenance archéologique

CeEt-7 > Opération 6 > Sous-opération B > Lot 4 > Numéro de catalogue 887

Contexte(s) archéologique(s)

Latrines

ÉVALUATION D'INVENTAIRE+

Les fragments d'assiette ont été sélectionnés pour la collection archéologique de référence du Québec, car ils constituent un exemple de pièce modeste d'usage courant originaire des Pays-Bas.

SYNTHÈSES ET RÉFÉRENCES+

Synthèse historique

Les fragments proviennent d'une assiette en faïence blanche de grand feu fabriquée en Hollande méridionale entre 1690 et 1750. Le profil de cette assiette ainsi que sa légèreté et son décor peint en bleu d'inspiration chinoise sont typiques de la production hollandaise mise au point à Delft vers 1690, sa production se poursuivant jusqu'en 1750. Les échanges commerciaux entre la France et les Pays-Bas reprennent après la signature du traité de paix en 1713, qui met fin à la guerre de Succession d'Espagne. Elle est donc importée en Nouvelle-France entre 1713 et 1750.

L'assiette est un récipient utilisé au service et à la consommation des aliments. Celle-ci, de qualité modeste, est ornée d'une feuille trilobée surmontée d'un filet sur son fond. Une bordure à réserves à fleurs stylisées et croisillons alternés agrémente l'aile.

L'artéfact est mis au jour en 1974 dans les latrines de la maison Guillaume-Estèbe, dans le secteur de Place-Royale, à Québec. Hôtel luxueux, ce bâtiment en pierre de trois étages est construit en 1751 par Guillaume Estèbe (1701-vers 1779), marchand et garde-magasinier du roi. Dès 1757, il est vendu et change périodiquement de propriétaire et de vocation. Devenant inhabitée à partir de 1957 et menacée de destruction, la maison est acquise en 1959 par la Commission des monuments et des sites historiques ou artistiques. Restaurée, elle contient aujourd'hui une partie de l'administration du Musée de la civilisation.

RÉFÉRENCES

BERVIN, George, Céline CLOUTIER et Yves LAFRAMBOISE. La fonction commerciale à Place-Royale 1760-1820. Patrimoine, série Dossiers, 73. Québec, Publications du Québec, 1991. s.p.
GENÊT, Nicole. La faïence de Place-Royale. Collection Patrimoines, série Dossiers, 45. Sainte-Foy, Québec, Publications du Québec, 1996. 315 p.